Politique of Friday, 20 April 2018

Source: actucameroun.com

Elections 2018: Maurice Kamto mise sur la dépouille d’Ahidjo

Maurice Kamto a été investi candidat du MRC Maurice Kamto a été investi candidat du MRC

En marge de la deuxième convention collective du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto a donné une conférence de presse au cours de laquelle, il a passé en revue tous les sujets dits sensibles au Cameroun. L’un d’entre eux étant la situation de la dépouille du premier Président camerounais.

Le rapatriement de la dépouille d’Ahmadou Ahidjo Président du Cameroun de 1960 à 1982 apparaît comme une promesse de campagne de Maurice Kamto candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) pour la Présidentielle prévue en octobre 2018.

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Outre le rapatriement des restes d’Ahmadou Ahidjo, Maurice Kamto a indiqué que s’il devenait le troisième Président du Cameroun, il va organiser des obsèques à tous les nationaux qui sont morts en exil. Il mettra sur pied un forum de dialogue pour réconcilier tous les camerounais avec la présence de Germaine Ahidjo en exil depuis près de 40 ans.

Pour rappel Ahmadou Ahidjo est décédé le 30 novembre 1989 à Dakar au Sénégal. Il est véritablement entré dans l’histoire du Cameroun le 4 novembre 1982, lorsqu’il a décidé de renoncer au pouvoir, en passant le flambeau à Paul Biya Premier ministre à l’époque. Cependant il avait gardé la présidence de l’Union nationale camerounaise. Et en mars 1983, il a voulu l’institutionnalisation du parti, pour affirmer sa primauté sur l’État. Une situation qui n’a pas convenu à Biya dont la réponse n’a pas tardé à venir. Celui-ci a limogé du gouvernement des proches d’Ahidjo, qui a quitté le pays en juillet et s’est installé en France.

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Un mois plus tard, son successeur annonce la découverte d’un complot qu’aurait instigué Ahidjo. En février 1984, au terme du procès des putschistes, l’ancien Président est condamné à mort par contumace. C’est entre la France et le Sénégal, qu’il suit de près l’évolution de son pays. Et entre dans des colères récurrentes à chaque mauvaise nouvelle. Sa santé en pâtit, jusqu’au dénouement fatal. Son corps inhumé à Dakar, n’a toujours pas été rapatrié au Cameroun, faute d’autorisation.