Politique of Wednesday, 8 August 2018

Source: journalducameroun.com

Etoudi 2018: l’écart se creuse entre les candidats de l’opposition

Au total 9 candidats ont été retenus par ELECAM Au total 9 candidats ont été retenus par ELECAM

Après la publication des candidatures retenues pour la présidentielle du 7 octobre prochain, plusieurs candidats ont relancé la question de la coalition de l’opposition.

A deux mois jour pour jour de la prochaine élection présidentielle camerounaise, la coalition de l’opposition est plus que jamais sur la table des candidats. Ce 7 août, après la publication de la liste des candidats qui s’affronteront au cours de ce scrutin, les états-majors des partis d’oppositions retenues pour le sprint final se sont une nouvelle fois exprimés sur le sujet. Pour la majorité d’entre eux, une coalition des forces est vue d’un bon œil. Mais sur le terrain, l’avancée des négociations peinent à se faire ressentir.

Divergences de points de vue

La difficulté d’une coalition de l’opposition camerounaise résiderait avant tout sur le procédé de désignation d’un représentant. Au parti Univers par exemple, le candidat Cabral Libii propose que les 8 figures de l’opposition en lice se concertent et procèdent à un vote pour désigner leur représentant. Cette position est clairement différente de celle adoptée par le MRC de Maurice Kamto et le FPD d’Akere Muna. Ceux-ci ayant choisi des négociations directes et informelles. Elles seraient toujours en cours selon des indiscrétions.

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Pour le PURS de Serge Espoir Matomba cependant, « l’intérêt des camerounais devrait être mis en avant ». Ici, l’on affirme que c’est en fonction du programme politique et de celui qui aura l’assentiment de la majorité des camerounais, que le leader de l’opposition sera désigné. « Nous sommes prêts à nous effacer au profit d’un autre candidat, si c’est nous avons la certitude que le programme que l’on validera permettra aux Camerounais de sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent en ce moment », a affirmé à Jounalducameroun.com Samuel Menang à Bessong, le représentant de ce parti dans la région du Centre.

Des contacts « avancés » entre certaines formations politiques

Juste après la confirmation de sa candidature, Akere Muna s’est fendu d’un nouvel appel à ses concurrents. « (…) Aux autres candidats, je dirai: le peuple a la priorité. Il réclame une coalition. Travaillons-y! », a-t-il notamment affirmé sur son compte Twitter. Selon des sources concordantes, le leader du mouvement Now serait en négociation avancée avec Maurice Kamto. Des cadres de la campagne des deux candidats se seraient d’ailleurs rencontrés à plusieurs reprises. On évoque les noms du professeur Alain Fogue, de Me Ndoki Michelle et du vice-président Me Emmanuel Simb parmi les responsables du MRC qui mènent les débats.

Dans ces négociations, le nom de Serge Espoir Matomba serait également évoqué. Les responsables de ce parti indiquent qu’une rencontre s’est déroulée au quartier Bastos, en présence notamment d’Akere Muna, de Cabral Libii et de Joshua Osih. « La mutualisation des forces est le combat permanent du PURS », signale une source interne de ce parti politique. Le MRC annonce une conférence de presse le 9 août prochain, au cours de laquelle les conclusions des négociations avec les partis seront révélées.

Une coalition sans eux?

Si la réunion des candidats de l’opposition est envisageable, l’on sait d’ores et déjà que cela se fera difficilement avec certains d’entre eux. Il s’agit notamment de Garga Haman Hadji de l’ADD, qui a ouvertement et à plusieurs reprises, manifesté son désintérêt pour cette initiative. « Pourquoi vous n’avez pas fait une coalition de journalistes pour venir m’interviewer ? Alors pourquoi voulez-vous que je me joigne aux autres candidats pour aller à la rencontre des camerounais ? », avait-il ironisé au reporter de Journalducameroun.com, peu de temps avant la fin du dépôt des candidatures.

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Au sein du SDF, la question est taboue. Interrogé sur le sujet au sortie du NEC le samedi 28 juillet, l’ancien sénateur Etienne Sonkeng avait soigneusement évité de donner des précisions. « Je n’ai pas à faire des révélations sur les activités de notre candidat sur des pourparlers qui sont en cours», s’était-il contenté de dire.

Mais dans une bande audio diffusée la semaine dernière sur les réseaux sociaux, on entend Joshua Osih déclarer au cours de sa tournée en Allemagne que toute alliance avec le candidat Maurice Kamto est impossible. Un propos assez ambiguë, lorsqu’on sait que celui-ci, dans une déclaration prononcée hier, semble demeurer favorable au rassemblement de l’opposition. « Le moment est venu pour la mobilisation. Nous devons sauver le Cameroun. Cela se fera dans L’Union des Forces du Changement. Je compte sur vous. », affirme Joshua Osih.