Politique of Sunday, 23 September 2018

Source: journalducameroun.com

Etoudi 2018 : une convention à l’américaine pour Akere Muna

Akere Muna a tenu sa convention samedi au palais des congrès de Yaoundé Akere Muna a tenu sa convention samedi au palais des congrès de Yaoundé

C’est dans une ambiance de show politique à l’américaine que le FPD, parti politique ayant investi le candidat Akere Muna a tenu sa convention samedi au palais des congrès de Yaoundé. Plus de 2000 personnes y ont pris part.

La manifestation politique à laquelle Akere Muna a convié une foule importante de sympathisants samedi ressemblait à l’un de ces meetings que l’on voit très souvent au pays de l’oncle Sam. Entre intermèdes, standing ovation, guest stars, et discours ponctués de punchlines, l’ambiance était surchauffée.
La rencontre a débuté par des animations culturelles sous la conduite de Paul Mahel, directeur de campagne de Akere Muna. Ce dernier a, à travers des histoires et petites insolites, tenu en haleine la foule de militants. Puis, sous sa conduite va démarrer le bal des guest stars.

Des musiciens invités

L’artiste One love va être introduit sur scène. Ce dernier à qui l’on doit le titre “Paul Biya doit partir” n’a ménagé aucun effort pour agiter les mélomanes. Comme lui, le temps d’un intermède, Coco Ateba montera aussi sur scène pour soutenir la candidature de Akere Muna.

Présence remarquée de quelques gladiateurs aux premières de la démocratie

Les gladiateurs en question ce sont Bernard Muna et Yondo Black. Ils ont été mis à l’honneur samedi pour leur activisme en faveur de l’avènement d’une société de démocratie au Cameroun. Et ce n’est pas le président de la plateforme pour la nouvelle république, Jacques Maboula Mboya, qui va déroger à ce devoir de reconnaissance. Rappelant les raisons de son engagement en politique, il va mettre un accent sur Me Yondo Black qui a été pour lui un sauveur.

En effet, alors que durant les années 1990 éclate une grève estudiantine au Cameroun, Jacques Maboula et 72 autres étudiants impliqués dans cette grève sont arrêtés et mis aux arrêts. Ils seront enfermés pendant près d’une semaine. C’est un gendarme conscient du triste sort qui pouvait être réservé à ces jeunes qui prit l’initiative de contacter Me Yondo Black pour lui parler de leur détention. C’est ainsi que Me Yondo black va leur prêter main forte et militer pour qu’ils soient libérés. Nostalgique de ce moment, le président de la plateforme pour la nouvelle république va faire un standing ovation particulier à cet homme là, mais aussi aux représentants de l’Afp, l’Upc, et du Manidem venus soutenir le candidat du FPD.

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Les Amazones surchauffent la salle

Place est ensuite donnée aux « amazones », des femmes politiques camerounaises surnommées ainsi pour la circonstance. Sous la modération du Maire Maboula, la présidente de l’Upc, Issa Habiba, lance un appel à la “libération du Cameroun”. Pour elle, la direction du pays par un octogénaire ne peut conduire qu’à un « Cameroun sinistré ». « Le soir du 7 octobre, il faudra mettre le bulletin orange dans l’urne pour voter un homme équilibré, le président Muna », martèle-t-elle.

Même son de cloche pour Alice Sadio. La présidente de l’Afp va remettre à l’ordre du jour des pages sombres du Cameroun comme “l’affaire Koumateke”- du nom de cette paturiente morte en couche dans un hôpital public de Douala en même temps que ses jumeaux après une négligence médicale. Elle créé alors une union fusionnelle entre elle et la gente féminine dans la salle qui va la soutenir avec de fortes acclamations. Elle clos son show en révélant que « “Mr Propre” [nom donné à Akere Muna pour sa « forte intégrité morale »]- a le profil du job, surtout qu’il a été biberonné à la politique ».

Akéré Muna entre sur scène et opère un voyage dans le futur

L’entrée du Candidat sera tout aussi spectaculaire. Il sera introduit sur scène par Doukou Daman, le président du Front populaire pour le développement (FPD).

Cris, applaudissement avec en fond, des militants en liesse reprenant en choeur « Akere président! Akere président », agrémenteront le moment.
Sur scène, le candidat va faire un voyage dans le temps, présentant le Cameroun en 2025. Autant dire, sa vision pour le Cameroun futur. Un Cameroun « où il y aura plus de crise anglophone. Un Cameroun sous un nouveau pacte social avec à la clé un système éducatif modernisé grâce à un financement annuel de 100 milliards de Fcfa; un système de santé universel financé à 700 milliards Fcfa par an ; une économie au service de développement et un pays qui a retrouvé son leadership international grâce à sa participation aux rencontres internationales d’envergure.”

Akere Muna a par la suite présenté l’équipe d’experts qui a travaillé à la réalisation d’une étude-pays de 400 pages environ, à partir de laquelle il a construit son programme politique. Cette étude se présente comme un état des lieux du Cameroun évalué sur quatre domaines que sont : la gouvernance démocratique et l’Etat de droit, la gouvernance économique et le management des ressources publiques, la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique durable à large assise.