Ces fameux « Rapaces» occupés dans le net à écorner l’image du pays et de certains hauts responsables de la République ne sont autres que des instruments utilisés par des commanditaires tapis dans l’ombre très proche du Chef de l’État camerounais.
La guerre de succession au président Paul Biya fait rage. Larvée au départ, mais à mesure que le temps passe et que le « Grand soir » est imminent, les collaborateurs du président Paul Biya se livrent désormais une guerre à fleurets mouchetés envers les potentiels adversaires le moment venu. Ceux qu’ils utilisent à grands renforts d’arguments financiers se recrutent au sein de la diaspora camerounaise et les noms sont connus.
Il suffit d’ouvrir la toile pour connaître des noms et des pseudonymes se présentant comme des lanceurs d’alerte qui passent tout leur temps à faire des pseudo révélations envers des dignitaires du régime qui ont pignon sur rue. Ces maîtres chanteurs sont si présents dans les réseaux sociaux que l’on est en droit de penser que dans ces pays étrangers, ils n’exercent aucune autre profession.
Et pourtant, ils mènent une vie princière sous ces cieux. Leurs sources de revenue viennent d’être révélées par l’un d’entre eux qui fait défection à la bande. Ainsi, celui-ci décrit avec précision le modus operandi. Ils citent nommément les commanditaires de Yaoundé et les intermédiaires où sont transférées les sommes d’argent des pseudo influenceurs.
Aussi apprend-on, le puissant ministre des Finances, Louis Paul Motaze aurait conclu, il y a 5 ans un contrat avec l’un des soi-disant lanceurs d’alerte. D’après l’accord, un virement de 5.000 euros est fait chaque mois au bénéfice de celui-ci, via le compte d’un entremetteur basé à l’étranger.
En tant que salarié du Minfi, le destinataire, selon l’accord, n’expose ou ne parle d’aucun scandale qui concerne Louis Paul Motaze, mais sabote systématiquement tous ses adversaires politiques. Pour l’argent versé, le secrétaire particulier de Motaze passe par le nommé Manga Charles pour que l’argent arrive à son destinataire. Le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie lui aussi s’est créé sa part de « lanceur d’alertes » depuis que le scandale du riz Orca l’a touché. Le montant octroyé à sa personne est de 6.000 euros tous les deux mois. Excusez du peu.
Samuel Mvondo Ayolo, le ministre directeur du Cabinet civil (Dec) n’est pas en reste. Lui n’est pas un grand financier. Mais son rôle est de fournir à son élément l’ensemble des documents confidentiels soumis à l’appréciation du Chef de l’Etat. L’on comprend donc pourquoi certains documents strictement confidentiels parfois encore en étude se retrouvent sur la toile et les réseaux sociaux. Si le DCC a vent de beaucoup d’informations importantes, certaines lui échappent.
Le Contre-Amiral Fouda Joseph, aide de camp du président de la République et homme de confiance, a été coopté dans l’alliance Motaze–Ayolo. Car pour la conservation du pouvoir que certains Bulu ont engagé, tout est bon pour avoir l’information qui va discréditer l’adversaire et favoriser le coup. Cela permet à l’alliance de contrôler tout le courrier présidentiel. Officiel et non officiel et d’en disposer à sa guise. Magloire Séraphin Fouda, le très discret secrétaire générai des services du Premier ministre. Il est la dernière recrue du trio infernal Motaze–Ayolo-Fouda. Avec lui, le contrôle est total.
Les pseudo lanceurs d’alerte érigés en maîtres chanteurs peu venir pavoiser. Ils sont devenus les rapaces du Net pas très pets et pas très honnêtes. Ces agents touchent de l’argent, beaucoup d’argent pour des articles infamants. Ces rapaces appuient sans vergogne sur la gâchette d’une cible bien identifiée. Les camarades d’un même parti s’affrontent ainsi pour préparer l’alternance au président Paul Biya le moment venu.