Politique of Sunday, 29 July 2018
Source: cameroon-info.net
Banda Kani, président du parti politique Nouveau mouvement populaire (NMP) répond aux critiques et récriminations qui s’abattent sur lui et d’autres leaders depuis l’annonce du soutien à la candidature du président de la République du Cameroun sortant Paul Biya. Il s’est expliqué et a contre-attaqué le 24 juillet 2018 sur Radio Balafon. Ce ne sont pas les trahisons, les comportements légers des hommes politiques qui m’amènent à soutenir le président Biya. Je l’ai fait en 2011. Il faut toujours le rappeler aux gens. Il faut que les gens qui orchestrent les campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux se ressaisissent pour ne pas dire n’importe quoi. C’est depuis 2011 que je suis dans une dynamique constante de soutien aux institutions et au président Biya », a-t-il entamé.
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Banda Kani s’en prend à ceux qui s’opposent à son candidat. « Notre rôle c’est d’éduquer votre peuple. Pas mobiliser les bas instincts : la colère, la frustration. C’est légitime, mais ce n’est pas déterminant dans l’action politique. Moi-même j’étais un frustré en 1990.
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Lorsque l’on lui demande « comment se porte le Cameroun aujourd’hui », il rétorque qu’il y a « des hauts et des bas » dans la gestion du pays et ajoute que beaucoup de Camerounais très brillants ne sont pas encore entrés en politique. A la question « Paul Biya est-il la solution, la seule solution, l’unique ? », il répond : « dans les conditions actuelles c’est le meilleur. Je le dis et je l’assume ». La preuve : « Paul Biya s’est opposé à la dévaluation du franc CFA en 1994 tandis que Diouf et Bongo « sont allés voir les Français pour leur dire : « voilà ce que le président Biya veut faire ». On a causé des problèmes terribles au président Biya ». Ce serait selon lui la raison pour laquelle le ministre camerounais des finances de l’époque, Antoine Ntsimi, a été choisi pour lire la déclaration annonçant la dévaluation du Franc CFA. « Je connais les batailles que mène ce papa, les pressions qu’il y a sur lui. Le respect de son âge m’interdit de continuer à faire ce qu’on faisait il y a 20-25 ans : l’insulter matin, midi, soir. Je me suis repenti par rapport à ça ! », relate-t-il, jurant que c’est le pouvoir qui est venu vers lui. Lui qui « aspire à gouverner le pays » et qui soutient Paul Biya aussi « parce qu’il est le président de tout ce qu’on appelle « opposants ». Banda Kani dit être « l’un des hommes politiques les plus propres du Cameroun ». Appelé à dire ce qu’il pense des dirigeants politiques camerounais il égratigne certains mais clame qu’il ne s’attaquera jamais à Anicet Ekane qui lui a selon son expression « tenu la main » pour entrer en politique.