Au sein du sérail il se livre une guerre des arguments. Aujourd’hui il y existe des partisans et des opposants à l’organisation de l’élection présidentielle anticipée. Le but de chaque groupe est d’orienter la décision de Paul Biya.
Ils ne sont pas tous d’accord pour la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Certains membres du sérail ne trouvent pas en ça une bonne affaire. Allez donc savoir pourquoi! Des colonnes du quotidien privé Mutations édition du 21 mars 2016, on apprend qu’ils souhaitent à travers des arguments lancés çà et là, ils espèrent obtenir gain de cause en orientant la décision du Président Paul Biya.
Du côté des partisans, on évoque «la surcharge de l’agenda politique en 2018 avec pas moins de quatre élections prévues : la présidentielle, les législatives, les sénatoriales et les municipales. Un agenda politique qui serait de surcroît néfaste à une organisation sereine de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football masculin que le Cameroun accueille en 2019», écrit Mutations.
Outre cet argument ils évoquent les questions financières qui constitueraient selon eux, un risque d’asphyxie économique pour le pays.
«Il y a le coût financier important qu’implique la tenue à date de tous ces scrutins. Couplée avec l’effort de guerre déjà considérable induit par la lutte contre Boko Haram, l’organisation de toutes ces consultations électorales en 2018».
Pour les opposants à la tenue d’un scrutin «prématuré», il risque d’impacter négativement sur les projets fixés sur les grandes réalisations de Paul Biya.
«D’un point de vue politique, le président de la République a intérêt à se présenter devant les Camerounais avec un bilan conséquent. Dans cette perspective, l’inauguration de certaines « grandes réalisations » à l’instar du port en eau profonde de Kribi ou d’autres ouvrages d’envergure militent pour une organisation de la présidentielle à la période constitutionnelle prévue», écrit Mutations.
Par ailleurs ils ajoutent que «compte tenu de l’étreinte politique du Rdpc sur l’appareil de l’Etat et sur le pays, Paul Biya ne court aucun risque à briguer un nouveau mandat en 2018. Les pourfendeurs de l’anticipation de la présidentielle estiment par ailleurs que ce serait réduire de deux années l’espérance de vie du « champion naturel » du Rdpc à la tête du pays, que de lui demander d’abréger son mandat. Ce qui du reste, serait illégale en vertu de la loi fondamentale du Cameroun», on peut lire dans les colonnes de Mutations.