Politique of Wednesday, 24 May 2017

Source: cameroon-info.net

L’état de santé de Paul Ayah Abine se dégrade au SED

Il crie son mal-être dans seconde lettre ouverte Il crie son mal-être dans seconde lettre ouverte

Alors qu’il demeure écroué au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) depuis le 21 janvier dernier, Paul Ayah Abine, le premier avocat général à la Cour suprême du Cameroun, vient de rendre une seconde missive en l’espace de trois semaines. Dans cette dernière, comme dans la précédente d’ailleurs, l’incarcéré ne cesse de crier son innocence et plaint le système qui l’a conduit derrière les barreaux

Mais cette deuxième lettre ouverte baptisée « Quel est mon crime » comme la précedente a une certaine originalité. En effet, le magistrat hors hiérarchie reste inquiet sur son état de santé vacillante. Il souffrirait dans sa chair et ses conditions d’incarcération compliquent davantage son état, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 23 mai 2017. « Depuis ma mise en détention au SED, j’ai contracté un problème cardiaque et ma vue (surtout mon œil gauche) se dégrade », extrait de ladite missive.

Par ailleurs, Paul Ayah Abine peine à comprendre pourquoi son cas fait l’objet de rumeurs et autres « procès » sur les chaines de télévision, alors que la Constitution prône la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire, peut-on lire dans le journal. Il faut dire que cela fait quatre mois que l’incarcéré n’a pas été conduit dans un prétoire. De quoi susciter en lui, une pléiade d’interrogations. Entre autres celles de savoir « quelle est la raison pour laquelle je ne suis pas conduit au tribunal comme c’est le cas des autres « anglophones » arrêtés pendant cette crise pour le défendre ? Pourquoi me gardez-vous dans l’ignorance totale de mon crime (si jamais j’ai commis des crimes) ? Puis-je connaître les actes que j’ai posé qui heurtent la loi ? », s’interroge l’ancien député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.

A en croire le Messager, le seul recours de Paul Ayah Abine reste le Conseil supérieur de la magistrature que va présider le 7 juin prochain, le président de la République. Pour cela, il faut que son cas soit classé parmi les dossiers brûlant au menu ce jour-là.