Cette hypothèse est de plus en plus plausible depuis l’interpellation de son partenaire de négociations avec Boko Haram.
Va-t-on lever l’immunité parlementaire du député RDPC, Abba Malla ? L’Œil du Sahel fait savoir ce jeudi 23 mars que cette hypothèse est sérieusement envisageable. Le bihebdomadaire présente l’élu du Mayo-Sava comme désormais « un suspect épié ».
Selon un proche d’Abba Malla, «L’arrestation d’Abdallah Adamou, en fin de semaine dernière, a été un coup dur pour lui. Ils sont très proches, pas seulement dans les négociations pour la libération des otages détenus par Boko Haram, mais également dans la vie. A présent, dire que l’élu du peuple ne redoute pas que son colistier ne le précipite dans sa chute, est pure baliverne», croit-il savoir.
L’entourage du député pense qu’il va bientôt être convoqué par les services compétents pour s’expliquer. Mais pour cela, son immunité parlementaire doit d’abord être levée. Ce qui doit se faire à l’Assemblée nationale.
Toutefois, tempère un autre député, Abba Malla garde un mince espoir d’échapper à la justice. «D’ordinaire, ce genre d’initiative vient de la présidence de la République où, comme le député Abba Malla l’a toujours déclaré, il dispose de puissants appuis. Il aime à dire que la libération des otages est une affaire d’Etat, avec ses secrets d’Etat, et qu’il n’aura pas à aller s’épancher publiquement devant la justice pour évoquer ces moments de l’Histoire» indique ce député.
Pourtant une source introduire laisse entendre que «Pour s’assurer de certaines déclarations d’Abdallah qui est quand même soupçonné d’être impliqué dans des actes terroristes, l’audition de l’honorable Abba Malla est plus qu’indispensable.
Il faut bien comprendre la chaîne qui s’est mise en place après l’enlèvement de la famille Moulin-Fournier : Abdallah explique au député qu’il peut faire quelque chose, le député en parle au vice-Premier ministre Amadou Ali, et celui-ci obtient de la présidence de la République le ok pour tester la piste.
Abba Malla est, si vous voulez, au départ, son officier traitant avant qu’ils ne fassent finalement équipe ensemble. La question est donc de savoir si le député a suivi son poulain dans sa dérive maffieuse».