La position du Cameroon People’s Party (CPP) quant à la célébration de la prochaine fête de l’Unité est connue. Le parti politique d’Edith Kah Walla est ferme. Il ne sera pas de la partie. Dans un récent communiqué sorti à cet effet, la formation réitère sa non-participation à cet évènement annuel et d’une grande importance au Cameroun.
Sur les raisons justifiant son choix, le CPP écrit dans son communiqué «au regard des crises profondes que connaît notre pays et de l’impasse dans laquelle les camerounais/es se retrouvent, le CPP estime qu’il est plus urgent de mettre en œuvre une transition politique pour refonder l’Etat au Cameroun. Cette transition politique démocratique est le seul horizon politique réaliste et souhaitable pour notre pays».
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Toutefois le parti politique d’Edith Kah Walla invite ses militants à célébrer le 20 mai 2018. Cependant en organisant des rassemblements et en menant des actions dont le but est d’édifier les concitoyens sur le véritable sens de l’unité nationale et le moyen à mettre en place pour construire cette dernière dans le contexte qui prévaut.
Dans son communiqué le CPP précise que sa non-participation au 20 mai vise à dénoncer les multiples violations des droits et libertés fondamentales des citoyens, la gestion de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram par le Gouvernement.
Dans cet élan de boycott, le quotidien Le Jour du 14 mai 2018 dit que le CPP est rejoint par l’Alliance des Forces Progressistes (AFP). En sortant un autre communiqué le 12 mai dernier, Alice Sadio la présidente nationale de cette formation politique mentionne la crise anglophone qui perdure dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Elle évoque aussi «le caractère extrémiste» des discours de parts et d’autres, les enlèvements et les pertes en vies humaines chez les soldats et les civils. En tirant la sonnette d’alarme sur la «dégénérescence du vivre-ensemble», l’AFP dit interpeller de manière pacifique «une fois de plus les décideurs actuels à calmer leurs ardeurs pouvoiristes et considérer d’abord et avant tout l’intérêt général».