Les opérations de réinscription au Sommier Politique, ont été émaillées d’actes d’une extrême violence. Les Militants du Camp PIADO Lucien Célestin ont subi coups et blessures graves. La vidéo du Coup de Tête d’un Sénateur du Sud fait le tour des réseaux sociaux. Au moment où la nième mouture du Sommier Politique elle-même toujours objet de vives contestations s’apprête à être remise à la Commission Électorale de Section, la haute hiérarchie du Parti est interpellée pour trouver une solution de consensus, seule capable d’éviter que le sang ne coule plus, et qu’il y ait une paix durable dans cette circonscription Politique, dont l’avalanche des conflits entre les deux Factions rivales n’honore pas le RDPC, et l’idéal démocratique du Président Paul BIYA.
L’image fait le tour du monde. Un Sénateur Camerounais qui donne un coup de tête à son adversaire, dans un bureau d’inscription au Sommier Politique, en vue du Renouvellement des Organes de Base à la Section RDPC Océan Sud 2. Avant cette vidéo, ce sont les images de deux militants copieusement rossés, avec le visage endommagé par des coups de points, et les crânes aux blessures béantes. L’extrémisme semble avoir élu domicile, dans cette Section RDPC devenue vedette des scènes de barbarie. Comment en est-on arrivé à ces actes de violence avec coups et blessures, sans compter les injures les plus infâmes ?
Le feuilleton Kribi2ème dès le départ, porte tous les germes génocidaires. Il y a cinq ans, un combat hyppique avait opposé Lucien Célestin PIADO à Jean Pierre Mabvouna, un proche du Sénateur Grégoire MBA MBA. Au dernier bureau de vote de Dombè, le Candidat Lucien Célestin PIADO est copieusement molesté, et termine sa course à la Section dans les hôpitaux. Les deux camps déterrent alors la hache de guerre. Aux Municipales, la rivalité si forte entre le Camp PIADO et le Camp MBA MBA impose au Parti un consensus. Mais à l’intérieur du Conseil Municipal de Kribi 2, les deux camps sont divisés au point où le Préfet de l’Océan a sorti des trésors de négociations, pour que la Commune continue de fonctionner. Arrivent alors la Refonte du Sommier Politique en Avril 2021. Le Camp PIADO enregistre près de 8000 militants, celui du Sénateur Grégoire MBA MBA plus de 9000 militants. Mais, le camp PIADO n’est pas au pouvoir. Ses listes sont rejetées, et le Comité Central valide uniquement la liste transmise par le Président de Section.
À l’ouverture des opérations électorales de Kribi 2, il y a une clause qui admet l’inscription de nouveaux militants. Le Camp PIADO saisit la balle au bond, et fait réinscrire ses 8000 militants. Le jour de la publication du calendrier des élections avec les listes électorales par la Commission Électorale de Section que préside Patrice MELOM, il y a une vive contestation du Camp MBA MBA qui demande à ce qu’on s’en tienne uniquement au Sommier Politique validé par le Comité Central à Ebolowa. Le processus est bloqué. On demande à la Commission Départementale de Contrôle du Ministre Minette Libom Li Likeng, de procéder aux vérifications d’usage. Après avoir assaini le fichier, on se retrouve avec 16000 militants. Le Camp du Sénateur Grégoire MBA MBA crie à la fraude et à la mascarade, et exige la reprise des inscriptions. Le processus est bloqué une fois de plus.
Il y a deux semaines, Libom Li Likeng Minette la Présidente Départementale revient avec un nouveau mandat du Ministre d’Etat Jacques Fame Ndongo, le Patron Politique du Sud. On demande de vérifier physiquement les 8000 militants querellés. Le Camp MBA MBA rejette cette formule, et exige que les nouveaux militants querellés viennent s’inscrire chacun devant un Président de Comité de Base. Ceci se passe dans une ambiance de tensions sans nom. On manque de peu de passer aux affrontements physiques.
La ministre des PTT Mandataire du Comité Central, ne manque pas ce jour-là d’avertir les uns et les autres sur les débordements. Libom Li Likeng est claire, les instances supérieures du Parti sont sans pitié pour les auteurs d’actes de violence et d’agression physique des autres militants. La Circulaire condamne sans état d’âme ces comportements. Et le Conseil de Discipline est sans équivoque sur de telles agissements. Madame la Ministre demande donc aux uns et autres d’apaiser les tensions, pour éviter «une situation politique incontrôlable».
Le Président de la Commission Électorale de Section Patrice MELOM à l’ouverture de ces opérations, avait pourtant souhaité que Kribi2ème devenue «vedette nationale des guerres et joutes politiques surprenne le Cameroun entier avec une élection dans la paix et la transparence». Même Madame Libom Li Likeng avait appelé un Prêtre Charismatique pour que ces «démons de la division» endémique sortent de Kribi 2. Mais, rien n’y fait. Les positions tranchées des uns et des autres ont abouti à ces scènes de violence de jeudi dernier.
Le Consensus s’impose
Ce lundi, selon des informations puisées à bonne source, est jour où la Commission Départementale de Contrôle «refile le mauvais bébé» à la Commission Électorale de Section de Patrice MELOM, en vue d’une organisation rapide des votes.
Or, une fois de plus, le Comité Central est envahi de requêtes, non seulement sur ces actes d’agression perpétrés qui ont déformé le physique de certains militants ; mais aussi sur les militants qui possèdent les cartes de militants dans les deux camps, mais qui n’ont pas pu s’inscrire par peur des représailles.
L’élection, selon certaines sources, pourrait avoir lieu de mercredi à samedi. Il y a donc trois jours francs, pour trouver le consensus, seul moyen de maintien de la paix à Kribi2ème.
Le consensus est Politique, géostratégique et militant.
Au niveau géostratégique, il est question que Kribi respecte les équilibres sociologiques, règles non écrites qui activent la Cohésion Sociale. À Kribi 1er, c’est un Batanga qui est déjà élu Président, à Kribi2ème, il en faut un Mabi. Et les Mabi de grande valeur ne manquent pas à Kribi2ème. Madame le Maire Flavy Ntoutoum est Mabi, le Maire de la Ville Guy Emmanuel SABIKANDA est Mabi, Lucien BIANG est un Mabi, Ceryl Ngally est un Mabi, etc. Il y en a bien d’autres.
Au niveau politique, l’option première du Comité Central et du Président National, c’est le Consensus. Le Consensus est une solution d’apaisement et de compromis, où, «qui perd gagne». Le Consensus a l’avantage d’éviter une effusion de sang, d’arrêter les poursuites judiciaires engagées, de concilier des frères d’une même unité politique. Le Consensus permettra un nouveau départ pour Kribi2ème, dont le rôle est si important pour l’Emergence du Cameroun. Le Consensus, c’est l’arme fatale de la paix. Une paix dont le Président National lui-même est un «mendiant» internationalement reconnu. Le Consensus est donc une solution militante.