Politique of Thursday, 9 March 2017

Source: camer.be

Le RDPC porte le deuil de Joseph-Charles Doumba

Des militants du RDPC, Archives Des militants du RDPC, Archives

Lundi 6 mars 2017. Il est exactement 10h 30. Au siège du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), non loin du lac municipal, il règne un calme de cimetière. Malgré le soleil doux qui irrigue le quartier, l’atmosphère terne ne présage pas une journée radieuse. Même les agents de sécurité semblent préoccupés par une mauvaise nouvelle. A l’extrême gauche et à l’intérieur du siège, est garé le véhicule de Jean Nkueté, le secrétaire général du comité.

A l’intérieur de l’immeuble principal, quelques cadres commentent la nouvelle qui défraie la chronique au sein du parti. « Le vieux est parti ! C’est douloureux ! La nature a fait sa part ! », lance l’un d’eux. En bas des escaliers, l’on apprend que le secrétaire général du comité central est arrivé assez tôt. Sans doute préoccupé par la nouvelle du décès de Joseph-Charles Doumba, « ex-gardien de la maison Rdpc », selon la formule du député Sali Sairou. Pendant près de 10 ans, le défunt a façonné de nombreux Camerounais. Un exploit par rapport à tous les secrétaires généraux dudit parti.

11h. A l’étage, le reporter est devant le bureau de Paul Célestin Ndembiyembé, le secrétaire à la formation politique et à la prospective. Il est interpellé par l’agent de sécurité qui lui fait savoir qu’il n’est pas possible de rencontrer le maître des céans. « Revenez plus tard si c’est important. Il est avec son patron. Ils ont une séance de travail ». Plus d’une heure après, un autre cadre se confie : « Depuis ce matin, le secrétaire général du comité central a organisé plusieurs réunions de concertations avec quelques proches collaborateurs du parti.

Il a aussi reçu plusieurs notes par rapport au décès de M. Doumba. Nous sommes très préoccupés par son décès. » Son camarade du parti ajoute qu’il s’est agi d’étudier la contribution du parti auprès de la famille. « Vous savez, Joseph- Charles Doumba était surtout un homme d’Etat. A sa mort, il était encore ambassadeur itinérant à la présidence de la République du Cameroun ; ce qui veut dire qu’il était en fonction. C’est la Présidence qui devrait organiser ses obsèques officielles et non le parti », explique-t-il.

Un autre cadre du parti s’étend en éloges : « Pendant près de 10 ans, Joseph-Charles Doumba a marqué le parti, imprimé sa marque dans l’appareil étatique et au sein du parti. Comment l’oublier ? Il était respectueux des institutions et de sa hiérarchie. Il aimait à rappeler que la fonction du chef de l’Etat, c’est de nommer. Dès qu’il a nommé, c’est fini. Il vous revient de vous mettre au travail. Vous êtes au pouvoir, vous avez le pouvoir et vous avez les moyens du pouvoir. Allez donc faire le travail, le bon travail. Seulement, on aurait souhaité voir le drapeau du parti en berne à l’entrée du siège pour cet icône politique.

Ceux qui ont travaillé pour le parti méritent d’être célébrés ». Pour l’instant, la famille et le parti ne s’entendraient pas encore sur la date des obsèques de l’ancien directeur général de la Sopecam et ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale. « La famille souhaitait l’enterrer aussitôt, mais nous sommes en mars, date de l’anniversaire du parti. Nous pensons que ce serait bien d’organiser ses obsèques après le 24 mars 2017. La Présidence va certainement trancher », a déclaré un cadre du Rdpc.