• En tournée européenne, l’opposant s’est livré au journal libération

• Il évoque la vie politique camerounaise et les stratégie pour la suite de sa lutte

• L’opposant reste optimiste



Maurice Kamto actuellement en tournée européenne s’est longuement livré à la presse française. Dans une interview accordée au journal Libération que camerounweb.com a lu pour vous. Dans cet entretien, l’opposant est revenu en long et en large sur l’actualité sociopolitique du pays et la lutte politique. Il lève un coin de voile sur sa stratégie de lutte pour la suite de sa lutte.
L’opposant continue de dénoncer la dernière « mascarade électorale » et ne comprend toujours pas pourquoi ses militants et sympathisants sont toujours en prison

« Moi, je n'ai pas d'armes, je n'ai pas de milice. J'ai toujours défendu une voie légaliste et pacifiste. C'est même écrit sur les pagnes de notre parti: «Nous voulons le changement dans la paix et par les urnes.» Ce n'est pas évident. Après les élections de 2018, nous avons été devant le Conseil constitutionnel et nous avons apporté la preuve que les procès-verbaux [électoraux] de 32 départements sur 58 étaient des faux. Nous avons épuisé tous les recours juridiques institutionnels et juridiques, sans résultat. Depuis la manifestation pacifique du 22 septembre 2020, une partie de nos sympathisants sont en prison. Nous ne connaissons même pas les charges qui pèsent contre eux, ni même pourquoi 116 d’entre eux seront traduits devant un tribunal militaire. Début septembre leurs avocats ont jeté l’éponge. Considérant que la défense était impossible dans ces conditions. Même nos initiatives les plus désintéressées sont rejetées, Quand je propose d’acheter des masques et du gel pour les donner au ministère de la Santé, celui-ci refuse préférant sacrifier la lutte contre la pandémie plutôt que de me laisser y contribuer », regrette-t-il.

Mais ce n’est pas pour autant que le professeur de droit et opposant à Paul Biya compte baisser les bras. La situation est certes difficile pour lui, mais il veut toujours continuer la lutte. Et il a son plan en tête. « Malgré tout, il faut tenir. Continuer à réclamer les réformes du code électoral qui autorise par exemple l’instance chargée des élections à garder seule pendant quarante-huit heures tous les PV électoraux. Nous venons de créer une plateforme rassemblant sept partis d’opposition et nus allons faire des propositions pour réformer le code électorale. Nous persistons à essayer d’instaurer un débat », a-t-il conclu.