C’est le scandale qui met en alerte la République depuis plusieurs années. La gestion des chapitres budgétaires 65 et 94 pose problème depuis au point que le président Paul Biya avait ordonné une enquête administrative qui est toujours en cours. Elle est considérée comme la plus importante jamais conduite dans le pays. Le contrôle s’étend en effet sur 12 exercices (2010-2021). Il porte en plus sur des dépenses qui font l’objet de suspicions, en raison d’une absence de transparence sur leur gestion. Depuis, l’opinion s’interroge sur les sommes en cause, la nature des dépenses et la qualité des bénéficiaires.

Le Ministre des Finances Louis-Paul Motaze qui est impliqué dans ce scandale d’une manière ou d’une autre était face aux députés dans le cadre de du projet de budget 2023.

Dans ce cadre, il a été interpellé par le député Cabral Libii qui n’a pas manqué de rappeler les maux qui minent la société.

« Le ministre des Finances nous explique que tout va bien dans l'exécution du budget de l'État. Comment donc expliquer l'émergence du mouvement OTS, les enquêtes sur les lignes 94-65 ou encore les problèmes d'eau et d'électricité que connaissent les Camerounais ? », poste le député.


Rappelons que selon les lois de règlement, qui arrêtent le montant définitif des recettes et des dépenses du budget de l’État, entre 2010 et 2021, les dépenses publiques exécutées sur les lignes budgétaires 65 et 94 ont dépassé les 5 400 milliards de FCFA.