• Des militants du MRC sont condamnés à de lourdes peines
• Fridolin Nke appelle Kamto à les rejoindre en prison
• Maurice Kamto avait promis la bagarre au régime Biya
Le 27 décembre 2021, plusieurs militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC ) ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. Ils sont pour la plupart reconnus coupables d’insurrection et d’atteinte à la sureté de l’Etat. Parmi ces détenus qui croupissent en prison depuis septembre 2020, figurent des cadres du parti dont Alain Fogué, le trésorier national et Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto. Tous deux ont été condamnés à 7 ans de prison. Tout en exprimant son soutien aux détenus, l’universitaire Fridolin Nke invite Maurice Kamto à rejoindre ses compagnons de lutte en prison.
« Président Maurice KAMTO, faites-vous arrêter svp! En soutien à Alain Fogue et contre la guerre, je pars pas aux stades et je ne regarderai aucun match de CAN à la télé! », a-t-il publié sur sa page Facebook.
Depuis sa cellule, il commente sa décision de condamnation qui selon lui a produit l’effet inverse souhaité par ses détracteurs. Pour Alain Fogué, cette « vengeance judiciaire » le fortifie dans son engagement pour la libération du Cameroun.
« Le moral est au beau fixe. La vengeance judiciaire et politique prononcée hier et qui visait à nous briser moralement produit l’effet inverse sur nous. Nous restons dans le combat. La lutte de la libération du Cameroun continue », a-t-il confié aux confrères de Mimimefoinfo.com
Tout comme Alain Fogué, Bibou Nissack et une trentaine de militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ont été condamnés à de lourdes peines de prison. Ils ont tous été arrêtés en marge de la manifestation pacifique organisée par Maurice Kamto en septembre 2020 pour exiger le départ de Paul Biya.
Lors de son dernier déplacement à Douala, le président du MRC avait émis le vœu que les militants de son parti en détention soient libérés avant les fêtes de fin d’années. Il juge illégale la détention de ces derniers et se disait prêt à répondre à la bagarre par la bagarre.
Va-t-il mettre sa menace à exécution pour engager la libération de ses militants ou bien jouera-t-il une fois encore au légaliste ?
De son côté, le ministre de l’administration territoriale a demandé aux gouverneurs des 10 régions du Cameroun de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter tout trouble à la veille de la CAN. Il instruit ses collaborateurs de faire preuve de tolérance zéro vis-à-vis des récalcitrants.
« Un homme politique a déclaré dans certains médias qu’il était prêt pour la bagarre. Mais je voudrai aussi dire que celui qui veut la bagarre doit avoir au moins les mains et les pieds pour faire la bagarre. S’il veut nous servir le vent, nous allons lui servir la tempête. S’il veut nous servir la tempête, nous allons lui servir le tsunami. Je voudrais que ce message soit bien compris. Et je dis bien, cette fois ci, quand le rouleur compresseur va commencer, il ne doit plus s’arrêter », menace-t-il.de soulèvement.