Le président national de l'Udc l'a réitéré hier à l'occasion des 25 ans de ce parti.
Une longue et merveilleuse marche pendant 25 ans, ça se fête. Et en cette année anniversaire de vie et d'action politique au Cameroun, Adamou Ndam Njoya, président national de l'Union démocratique du Cameroun (Udc), a tenu à revisiter le chemin des héritages.
Lors d'une conférence de presse organisée ce 25 avril 2016 au siège de son parti à Yaoundé, Adamou Ndam Njoya a abordé les étapes qui ont précédé l'établissement de l'acte de naissance de l'Udc, les acteurs de cette époque, les valeurs du parti et les perspectives d'avenir dans un contexte préélectoral et d'insécurité au Cameroun et dans le monde. Les raisons des multiples échecs de la Coordination nationale des partis politiques de l'Opposition et des associations n'étaient pas en reste.
Né à la faveur du retour au multipartisme en 1991, il était important de situer ce contexte. Pour lui, en 25 ans, l'Udc a oeuvré pour que les faits parlent. La nouvelle éthique proposée, une perception positive des valeurs reste de mise à son sens pour l'émergence du Cameroun. A propos de l'action des partis d'opposition, Adamou Ndam Njoya a affirmé qu'en 25 ans, l'Udc a beaucoup contribué à la formation des partis politiques camerounais.
D'abord, en participant activement à travers la plate-forme qui a contribué à la naissance de la Coordination nationale des partis politiques de l'opposition, en accueillant l'assemblée générale en son siège le 4 juillet 1991. Puis, en favorisant la naissance du Directoire national des partis de l'opposition, en participant à la Tripartite. Pour lui, l'Udc s'est placée dans cette dynamique afin de s'organiser pour mieux agir.
Ndam Njoya reconnaît l'échec des différentes coalitions des partis politiques. « Les egos ont pris le dessus sur l'intérêt général. Chaque parti politique a pris ses distances, mais l'Udc a apporté sa contribution. Elle s'est affirmée pour l'unité et les autres partis ont qualifié l'Udc de laboratoire de la démocratie ».
Malgré les différentes dislocations, il soutient que 25 ans après, il y a des acquis. Reste à ses yeux à faire le point pour amorcer le second quart du siècle. « Une seule formation politique ne peut réussir, renverser la tendance avec ce que l'on observe actuellement. Pour nous, tout doit partir de la constitution. En 1991, lors de la Tripartite, nous avons bataillé pour obtenir la révision de la constitution. Nous continuons de soutenir que le Premier ministre doit sortir des rangs des élus au parlement doté d'un programme. Un Premier ministre qui répond devant le parlement et non un fonctionnaire.
Le principe des élections à deux tours doit être un impératif », a-t- il souligné. Pour Adamou Ndam Njoya, plusieurs acteurs de l'opposition croyaient en 1991 que le fruit était mur. D'après lui, ce n'était pas le cas. « Les acteurs de l'opposition se sont réunis pour la première fois le 10 mai 1991. Il proposait à ce moment un règlement intérieur avec des objectifs précis.
Tout était vicié dès le départ et, par la suite, les mêmes leaders ont transformé la Coordination en directoire. De même, après l'échec du Directoire, les différents partis de l'opposition ont mis sur pied des critères. J'ai été choisi comme candidat de l'opposition, mais c'est « l'autre », Ni John Fru Ndi donc, qui a dit non »