• Les militants du RDPC sont en colère à Kribi
• Le parti a dépêché Fame Ndongo pour calmer la situation
• La mission s’annonce difficile
Les cris des militants du RDPC à Kribi sont entendus. Le parti de Paul Biya a dépêché ce mardi 05 octobre dans la ville balnéaire, une délégation conduite par le ministre des enseignements supérieurs Jacques Fame Ndongo. Le membre du comité central du RDPC a pour mission de calmer les tensions nées lors du processus de renouvellement des organes de base du parti. En effet plusieurs militants de la localité accusent le sénateur Mba Mba d’avoir fraudé les élections. Dans des vidéos qui ont circulé sur la toile, il a été aperçu en train de donner un violent coup de boule à un autre militant du parti. Les ouailles du RDPC à Kribi ont bruyamment manifesté leur colère hier dans la localité. La mission ne s’annonce pas facile pour le ministre de Biya.
Fame Ndongo risque en effet un scénario semblable à celui vécu dans la région du Sud où il a été séquestré pendant plusieurs heures par des villageois en colère qui réclamaient de l’eau potable, de l’électricité et des routes. Le ministre a été « libéré » tard dans la nuit après l’annonce sur le champ de son collègue de l’énergie, du déblocage d’une enveloppe de 200 millions de francs CFA.
A Kribi, la tension est palpable
Violenté par les camarades de son parti, Louis Nzie Owona délégué au conflit à la section RDPC de Kribi 2 a brisé le silence. L’homme apparu avec des pansements à la tête, le visage amoché, accuse le ministre des enseignements supérieurs Jacque Fame Ndongo et le sénateur Grégoire Mba Mba de troubler le processus de renouvellement des organes de base dans cette partie du pays.
A trois reprises, le sénateur et ses alliés auraient refusé d’inscrire Louis Nzie Owona sur la liste électorale alors que ce dernier dit remplir toutes les conditions. « Ce n'est plus le RDPC de Paul Biya qu'il y à Kribi. C'est le RDPC de Mba Mba et Fame Ndongo et de tous les autres qui les entourent. On est fatigué de ces rejets. Mba Mba est-il un dieu ? Nous sommons molestés parce qu'on veut se faire inscrire sur les listes électorales », déplore-t-il.
Le processus de renouvellement des organes de base du RDPC est émaillé de violence dans plusieurs localités du Cameroun. La ville de Kribi a particulièrement été affectée par ces incidents.