Le « pape » de l’ethno-fascisme suprématiste a encore voulu frapper pendant la plénière avant le vote du budget.
Connu pour des sorties incontrôlées dont il a seul le secret, il voulait une fois de plus, s’attaquer de front aux subventions de l’État dont a bénéficié le Groupe L’Anecdote du patriarche Jean Pierre Amougou Belinga, oubliant les dons que ses « frères » bénéficient du même État depuis l’époque Ahidjo, vilipender les efforts de reconstruction du NOSO, ramener sur la table la question liée à la gestion du Covid-19 entre autres. Malheureusement, mal lui en a pris, le très honorable Cavaye Yéguié Djibril a préféré la mort. Comme quoi, cet homme est dangereux pour le Cameroun.
Les révélations fracassantes sur les subventions de l’État accordé au Groupe L’Anecdote et qui font depuis quelque temps les choux gras de la presse et qui sont devenues virales sur la toile n’ont pas laissé indifférent le député Sdf du Wouri, Jean Michel Nintcheu.
Ce député un peu « voyou », qui a laissé passer une occasion de se taire, n’a pas hésité de monter au créneau en criant comme à son habitude, avec toute la haine qu’il dégage en pareille circonstance, lorsqu’il ‘s’agit d’un ressortissant autre que celui de sa région, notamment du pays organisateur. Les vagues soulevées par ce qu’il croit être un brûlot sont tellement pestilentielles qu’elles méritent un recadrage.
La duplicité
En effet, lorsque Nintcheu indique que « c’est par le biais des réseaux sociaux qu’il a appris le financement par le ministère de l’Économie et de la planification de deux structures à capitaux privés en l’occurrence Issam et Vision 4 S.A. exerçant dans deux secteurs d’activités différentes et appartenant à un même promoteur. Financements tirés de la même ligne budgétaire à savoir la ligne 94 du budget de l’État intitulée » Interventions de l’État », ne peut-on pas lui rétorquer que de quoi je me mêle ? A-t-il qualité ? S’il était autant sérieux comme il le prétend, ne peut-on pas lui demander que fait-il à l’Assemblée nationale depuis pratiquement trois législatures, on peut légitimement lui rétorquer ce qu’il fait au parlement ?
D’ailleurs, parlant de sa présence à l’assemblée nationale depuis plus d’une décennie, Nintcheu peut-il présenter un micro projet qu’il a financé dans sa circonscription électorale dans le Wouri ? Bien sûr que non ! Pourtant cela fait huit millions de Fcfa par an. Calculette en main, en dix ans, cela fait quatre cent millions de Fcfa dans la poche d’un « parlementaire de la rue Mermoz ».
Madoff camerounais
De plus, lorsque Nintcheu soutient que « cette ligne a toujours été l’épicentre des tripatouillages, maquillages et autres dissimulations des vraies données. Cette ligne 94 intitulée « Interventions de l’État » se chiffre chaque année à plus de 1000 milliards de Fcfa. Les actions contenues dans cette ligne n’ont jamais été élucidées à l’avance dans les différentes lois des finances », peut-il jurer la main sur le cœur qu’un de ses proches n’a pas piqué dans cette caisse-là ?
Et pourquoi ce n’est qu’aujourd’hui qu’il en fait cas ? On se serait attendu qu’il fasse la même sortie lorsque son « frère » du village, Leubou, le célèbre « Madoff camerounais » a été épinglé pour ses jongleries sur les salaires et pensions qu’il distribuait aux « grands travailleurs » du village sans cause ni raison. Vous avez dit mémoire sélective. Tout ce que ses « frères du village » font est acceptable et c’est un crime chez les autres, surtout quand il s’agit d’un Beti.
Un devoir de mémoire
En faisant l’économie de toutes ces vomissures débitées dans son brouillon,le populiste Jean Michel Nintcheu devrait se rappeler que les premiers bénéficiaires du fameux accompagnement de l’État aux opérateurs économiques nationaux sont des ressortissants de sa tribu. Et cela remonte à l’époque Ahidjo. Augustin Frédéric Ko-dock en avait fait son affaire personnelle. C’est de là que nait les Victor Fotso, Kadji Defosso, Tidjani, Bassirou, Luc Monthé, Paul Monthé qui ont fait fortune sur cette base et qui ont fait honneur à leur manière au Cameroun.
Ceci sur un principe simple : leur accorder des devises pour qu’il importe les marchandises, leur permettre d’ouvrir des entrepôts fictifs pour stocker cette marchandise, leur permettre d’écouler cette marchandise sans pression avant de payer les recettes douanières. Pourtant, malgré ces facilités, certains se permettaient de jongler ou de donner ces devises à des tierces.C’est pour cela qu’il est important de rappeler aux uns et aux autres que c’est le gouvernement qui fabrique ces milliardaires hommes d’affaires.
L’effet Momo
Jean De Dieu Momo ne l’a pas loupé dans une sortie où il déplore la haine de sa propre tribu envers les autres. En citant Ngouchingue, le roi du maquereau devenu milliardaire grâce au monopole que lui a octroyé l’État, Albert Kouinche, longtemps en situation de monopole grâce à l’État, Fokou Foberd, André Siaka dont la reconversion spectaculaire dans le Btp se passe de tout commentaire avec des marchés mal exécutés sur nos routes…Pourtant, chez Nintcheu, c’est un trou de mémoire. Ils sont tout simplement compétent et dans leurs droits.L’on peut donc conclure que son discours pour le reste n’est que balivernes d’un haineux primaire.
Le vaudou
Si pour Jean Michel Nintcheu, « les réels motifs de ces déblocages faramineux en dehors de la ligne officiellement consacrée à l’aide publique à la communication privée sont manifestement ailleurs à savoir l’accumulation sur fond de blanchiment d’une colossale rente guerrière en vue du Grand Soir qui s’annonce extrêmement rude », on voudrait bien lui demander ce qu’il entend par grand soir. Pour sa mémoire d’oiseau, il semble ou feint d’ignorer que le Cameroun est une République et que tous les mécanismes de dévolution du pouvoir sont connus.
En tant que acteur de cette scène politique, il suffit de se concentrer et de proposer un programme alternatif aux Camerounais qui le plébisciteront sur cette base-là lors d’une consultation électorale, au lieu de vouloir prendre des raccourcis pour détruire un parti (Sdf) que le Chairman a patiemment bâti dans la peine et l’adversité ambiantes. En tout cas, sa place est du côté du Mrc avec qui il partage la même idéologie ethno-fasciste suprématiste.
Pas si honorable
Comme il est de coutume, le député voyou n’a pas manqué d’attaquer de front ses collègues députés de la Commission des finances et du budget qu’il qualifie de coquille vide en les accusant de complicité. Conclusion du (dés)honorable : « le Tes, la Chambre des comptes et le ministère en charge du contrôle supérieur de l’État ont l’obligation de mener des enquêtes non seulement sur ces deux affaires rocambolesques de Vision S.A. et de Issam mais également sur tous les ordonnancements et décaissements effectués dans la ligne 94 depuis 20 ans. » Voilà donc quelqu’un, fût-il, député de la nation qui se met à la place du président de la République pour donner des injonctions dont seul le président de la République a qualité. C’est le monde à l’envers.