Politique of Saturday, 5 December 2015

Source: carmer.be

Yabassi : Les Elections au Rdpc bloquées

Quelques militans du RDPC, Archives Quelques militans du RDPC, Archives

Messanga Nyamding et ses camarades n’ont pas pu s’entendre sur un  processus démocratique. Et tout est fini dans les bagarres. Et tout reste à refaire.

Dans une ville où un parti politique de l’opposition, l’UFP, surgit de nulle part, a arraché la mairie du chef lieu du département du Nkam à l’éternel Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), on se demandait comment les fils de la ville qui n’ont pas pu s’entendre en 2013 pour préserver leurs acquis, pouvaient retrouver le chemin de l’union, à l’occasion du renouvellement des bureaux des organes du Rdpc.  Pr Charlemagne Messanga Nyamding que l’on a indexé en 2013 comme celui par qui l’opposition a conquis la mairie de Yabassi, tient le langage de la réconciliation, allant même jusqu’à prôner le consensus. Occasion idéale de se laver les mains.

Mais les sceptiques se frottent les mains. Tout avait pourtant bien commencé.  Dans la bataille pour contrôler la section Rdpc Nkam-Sud, deux camps se forment : d’un côté Roger Mallong Mallong et  Martin Nyamsi  et de l’autre, Messanga Nyamding, Mirabeau Eba, Kwédi Batake. Les opérations se déroulent presque sans grands soucis. Lorsqu’en fin de semaine dernière, les esprits s’échauffent. Car l’alliance Kwédi Samuel et son vice-président Eba Mirabeau qui se targue d’être soutenue par toutes les élites de l’arrondissement de Yabassi  est sure d’elle. Mais les choses se gâtent. Parce que le vandalisme va gagner, comme une trainée de poudre, presque tous les bureaux de vote.

Au point où les autorités administratives sont obligées de déployer la police pour assurer l’ordre public, profondément secoué. Le camp Messanga crie au scandale. Et multiplie des requêtes de protestation en direction du comité central du Rdpc : «vote de militants, séance tenante, après signature de leurs cartes d’adhésion par le représentant du Président de la Commission de section, sans avoir une garantie qu’ils sont militants du Parti ; vote sans carte d’identité et sans carte d’adhésion ;  la commission électorale est accusée d’être prise en charge par la liste concurrente ; injures graves et violence à l’égard des autres candidats ; extraction des urnes des bureaux…»

Mardi dernier, la hiérarchie a instruit le chargé de mission, Benga d’interrompre les opérations. Le temps d’établir les parts de responsabilité dans les violences enregistrées.

La commune de Yabassi a perdu cette commune qu’elle contrôlait, au profit d’un parti de l’opposition. Tous comme la mairie de Douala 3e, la plus importante du Cameroun, tombée aux mais du Social democratic front (Sdf) de Ni John Fru Ndi.

A l’occasion des  présentes opérations de renouvellement des bureaux des organes de base et des organisations spécialisées de cette formation politique, ses militants à Yabassi , comme d’ailleurs un peu partout sur le territoire national,  n’ont pas donné la preuve, par leurs haines viscérales entre militants, qu’ils peuvent renverser la vapeur aux prochaines élections où ils sont en difficulté. Et tous attendent le verdict de Jean Nkueté du Comité central.