Le coup d’état intervenu au Gabon le 30 août 2023 a des conséquences au Cameroun. Plusieurs analystes invités sur des plateaux de télévision n’excluent pas une situation similaire au Cameroun ; le régime de Biya et celui des Bongo ayant en commun la longévité et la mauvaise gouvernance. Ces nombreux messages qui préparent les esprits à un éventuel coup d’Etat au Cameroun ont poussé le gouvernement à sortir un communiqué pour remettre les pendules à l’heure.

« Le Gouvernement invite donc instamment les personnes concernées, à se garder d'établir des parallèles insensés et saugrenus, et de faire des prédictions ubuesques sur le devenir du Cameroun, qui pourraient s'apparenter à des appels à la déstabilisation de l'Etat, et, de ce fait, justifier leur interpellation et leur traduction devant la Justice, conformément à nos lois et règlements », indique un communiqué du gouvernement.

Soutenant la sortie des autorités camerounaises, le communicant du RDPC, Andre Luther Meka va plus loin en déclarant que les Camerounais vont regretter le départ de Paul Biya. « C'est important pour le porte-parole du gouvernement de faire une mise en garde contre les sorties en rapport avec ce qui se passe au Gabon. J'ai souvent dit que les gens vont pleurer le Président Paul Biya. On ne peut pas dire que les camerounais sont manipulables ou pas pour céder à un certain type de communication de déstabilisation », a-t-il déclaré ce jour sur les ondes de ABK Radio.

Paul Biya au pouvoir au Cameroun depuis 1982 est jusqu’à preuve du contraire, le candidat naturel du RDPC pour la présidentielle de 2025. Agé de 90 ans des voix montent de plus en plus pour demandant au dirigeant de renoncer à ce projet. L’intéressé préfère faire durer le suspens le plus longtemps possible. En juillet 2022, il avait déclaré devant le président français Emmanuel Macron qu’il comptait bien achever ce mandat avant de se prononcer sur son avenir politique.