Dans son édition du 5 décembre 2016, le quotidien Le Jour révèle le travail des militaires américains dans la ville de Garoua, dans la Région du Nord Cameroun. Ces militaires font partie du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, en abréviation (en anglais) AFRICOM. Le reporter du quotidien qui a visité le siège du Commandement Us pour l’Afrique à Stuttgart rapporte que les militaires américains au nombre de 260 sont assignés aux missions dites de «Intelligence, Surveillance, Reconnaissance».
Le Vice-amiral Franken déclare que «le Cameroun a des militaires capables et professionnellement à niveau. Mais le Gouvernement nous a dit qu’il manquait des moyens de surveillance. C’est la raison pour laquelle nous les lui avons fournis. En termes de personnel, il est constitué des pilotes, des logisticiens, du personnel de sécurité. Nous ne pouvions pas arriver dans une zone aussi pauvre et nous croiser les bras, nous avons déclenché un volet civilo-militaire pour accompagner notre action».
Le quotidien Le Jour souligne qu’en réalité, l’intérêt des Américains pour la guerre contre la secte terroriste Boko Haram s’est ravivé après l’enlèvement des jeunes filles de Chibok au Nigéria. Répondant aux indiscrétions qui insinuent que le pays de Barack Obama serait intéressé pour avoir la main mise «politiquement» parlant sur le Cameroun, l’Ambassadeur Laskaris, adjoint aux opérations civilo-militaires, déclare: «une opération à Garoua ça nous revient cher, en hommes et en logistique. La facture est élevée».
Toutefois le quotidien ajoute qu’«on peut le relever, ces bases sont autant des pions placés sur un échiquier où les positions chinoises et russes ne sont jamais ignorées. Témoin cette première base chinoise en dehors de la Chine qui ouvre ses portes à Djibouti où les Russes ont d’ores et déjà conclu un droit de cité».