La formation sanitaire a récemment revu sa stratégie de fonctionnement, ce qui se traduit par un retour des usagers.
Stéphanie B, la trentaine, vit à Bilongue, dans l’arrondissement de Douala III. Elle est arrivée en travail à l’hôpital CEBEC (Conseil des églises baptiste et évangélique du Cameroun) de Bonabéri, où elle a été prise en charge rapidement par le corps médical.
« C’est ici que j’ai accouché mes autres enfants, malgré la distance et les problèmes que cette formation sanitaire a connus, je me sens à l’aise », expliquera-t-elle au reporter de CT. Marie Grâce K., quant à elle, a donné une naissance par césarienne à une jolie petite fille la veille de notre passage.
Elle est encore un peu fatiguée, mais c’est tout. Elle n’a aucun problème majeur.
Il faut dire que depuis quelques semaines, les patients admis ici sont globalement à l’aise. L’hôpital CEBEC de Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala IV, revient pourtant de loin.
Les années 2014 et 2015 ont été pour le moins tumultueuses.
Des grèves à répétition ont pratiquement plombé cet établissement sanitaire confessionnel (émanation de l’Union des églises baptistes du Cameroun et Eglise évangélique du Cameroun).
Lorsqu’un malade arrivait, c’est à peine s’il était reçu.
Certains personnels n’avaient plus le cœur à l’ouvrage et l’hôpital avait alors pratiquement touché le fond.
Il a fallu reprendre les choses en main.
Le comité directeur de cette formation sanitaire et le personnel, après des concertations, ont décidé de consentir des efforts substantiels pour redonner ses lettres de noblesse à la structure.
Certains employés ont, par exemple, accepté d’être payés 30% de leur salaire, même si d’autres sont partis.
Un culte de collecte de fonds a été organisé, doublé d’une séance de réconciliation. Petit à petit, les choses ont commencé à se remettre en place, d’où l’organisation, il y a peu, de journées portes ouvertes, dont l’objectif majeur était de faire revenir les usagers, et de mieux mériter leur confiance.
Pour le moment, l’hôpital peut recevoir une quarantaine de malades par semaine.
Des travaux de réfection de modeste envergure ont été entamés et le personnel médical s’implique pour redonner vie à cette formation sanitaire.
CT a, en outre, appris que la hiérarchie de l’église protestante a donné son aval pour que la direction entreprenne des choses, avant de rendre compte.
Par ailleurs, le Dr Georges Bwelle et les membres de l’Association des compétences pour une vie meilleure (ASCOVIME) ont apporté leur contribution en procédant à de nombreuses interventions chirurgicales gratuites, lors des journées portes ouvertes susmentionnées