A l’école Sainte Rose Verenni dans la communauté urbaine d’Ebolowa, nous avons lancé en 2017 la première expérimentation du programme école numérique au Cameroun. Nous y avons rencontré Henri Ovambé, enseignant-formateur et une de ses élèves Maïlys Megne Fotso.
L’encyclopédie Wikipédia n’a plus de secret pour la jeune Maïlys. « C’est génial ! La recherche sur Wikipédia nous permet d’apprendre beaucoup de chose. », confie-t-elle. A 11 ans, elle explique y avoir découvert tous les détails de la conférence de Berlin et de l’histoire des grandes chefferies traditionnelles du Cameroun. Comme la jeune Maïlys, la cinquantaine d’élèves inscrit au CM2 vit une nouvelle expérience depuis le début de l’année scolaire grâce à notre soutien.
Nous avons équipé cette école avec un kit numérique. Grâce aux tablettes et au serveur, les élèves peuvent accéder à des contenus éducatifs, faire de la recherche sur Wikipédia (avec la version hors ligne) sous la conduite d’un enseignant. « Pour un début, nous avons ciblé les élèves du CM2. Plus tard, nous verrons comment étendre cette expérience à toute l’école », nous indique Henri.
Dans cette école hors du commun, les cours se déroulent traditionnellement du lundi au vendredi. Le samedi, place à la digitalisation des enseignements.
« Après avoir pris connaissance de ce que les élèves ont fait en semaine, je prépare mes leçons grâce à une tablette. J’introduis ensuite ces leçons dans le serveur pour permettre aux élèves d’y avoir accès à partir de leur tablettes », explique Henri.
Et de poursuivre : « nous commençons toujours par une initiation à la manipulation de la tablette, parce que les élèves doivent se connecter eux-mêmes au serveur. Ensuite, nous passons à l’exploitation du contenu, notamment aux leçons apprises dans chaque matière pendant la semaine. Nous évaluons nos élèves chaque dernier samedi du mois. »
Selon Henri, le digital offre des conditions d’apprentissage plus efficientes. « C’est un moyen qui permet à l’élève de mieux comprendre les leçons grâce au processus d’observation-manipulation. Même sans le savoir, l’enfant assimile plus vite que dans l’enseignement traditionnel ».
D’ici la fin de l’année, 30 établissements répartis dans les 10 régions camerounaises seront équipés et accompagnés.