L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication organise depuis hier une vaste réflexion sur l’utilisation de l’Internet. Les élèves du lycée classique et moderne de Ngaoundéré sont venus assister à la cérémonie d’ouverture.

Ils n’étaient pas conviés aux assises mais, par curiosité, ils ont quand même tenu à venir voir ce qui se passait dans l’enceinte de leur établissement assailli aux premières heures de la journée de mardi par des invités spéciaux. Cet établissement situé au cœur de la ville, juste à côté de la Place des fêtes, a été choisi par l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) pour abriter la formation qui s’étale sur trois jours.

"Quel Internet pour l’émergence du Cameroun ?", c’est le thème du Forum national sur la gouvernance de l’Internet, baptisé "IGF-Cm", ouvert hier par le gouverneur de la région de l’Adamaoua. Abakar Ahamat avait à ses côtés le Dr Ebot Ebot Enaw, DG de l’Antic.

Après les assises de Yaoundé en 2013 et celles de Bamenda l’année dernière, Ngaoundéré est la troisième ville du pays qui accueille ce forum. Le DG de l’Antic souligne que l’IGF.cm va en "droite ligne des thématiques internationales de la gouvernance de l’Internet retenues pour l’année 2015" par les Nations unies. Le Dr Ebot Ebot Enaw a ensuite donné une idée du taux de pénétration de l’Internet au Cameroun.

D’après une étude récente réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) et de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), pour une population de 100 habitants, le taux d’utilisation d’Internet est de 7%. L’Indice d’accès numérique du Cameroun a fait un bond en avant. De 16% en 2002, il est passé à 36% en 2014. De pays à niveau d’accès faible, le Cameroun a migré au statut de pays à niveau moyen aux TIC, apprendra-t-on.

Dans son allocution de circonstance, le gouverneur de l’Adamaoua, a mis en avant les vertus de l’Internet qui, d’après cet orateur, "se présente comme un écosystème où le social, l’économie, les autres secteurs de la vie se croisent". Abakar Ahamat, se félicitera ensuite de l’intérêt porté sur la ville de Ngaoundéré par les structures chargées de la promotion des TIC. Hier, c’était l’IAI-Cameroun.

Aujourd’hui, c’est l’Antic. Le Forum ne va pas se limiter aux aspects positifs de l’Internet. L’IGF va également attirer l’attention des participants sur les méfaits causés par la cybercriminalité. Le DG de l’Antic parle même de la "délinquance cybernétique".