Les interventions sollicitées par le gouvernement en faveur des réfugiés centrafricains et des populations hôtes des régions de l’Est et de l’Adamaoua bénéficient d’une nouvelle bouffée d’oxygène. En cet après-midi ensoleillé, l’hôpital de district de Meïganga s’apprête à tourner la page d’une journée de novembre pleine d’activités. Pour autant, les techniciens chargés de la construction des nouveaux blocs de latrines utiles aux populations locales et aux réfugiés demeurent mobilisés.
Pour une raison simple : il faut rapidement livrer les ouvrages sollicités par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour les populations hôtes et les réfugiés sur financement du gouvernement japonais. Face au constat selon lequel la défécation à l’air libre provoque de nombreuses maladies et pollue l’environnement , les populations cibles ont été sensibilisées sur la nécessité d’adopter des toilettes modernes généreusement mises à leur disposition et sur le devoir de se conformer aux exigences de l’Assainissement total piloté par la communauté (ATPC) tout en fréquentant les hôpitaux à toutes fins utiles.
Selon le Dr Njimoke Abddoucalimou, médecin-chef de l’hôpital de district de Meïganga, les populations hôtes et les réfugiés centrafricains s’adaptent progressivement aux nouvelles méthodes grâce à une intense sensibilisation conduite par les autorités sanitaires, l’UNICEF, ainsi que le projet de promotion des bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement. Lequel mène ses activités dans 100 villages. Soit 50 villages de la région de l’Est et 50 villages de la région de l’Adamaoua.
Tout au long du voyage de presse initié par l’UNICEF, il a été aisé de se rendre compte que les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement gagnent du terrain. Que ce soit à Meïganga, Bindiba, Sabongari, Gale, Gbazer, Sakoudi, Deoule, Kanda mais aussi et surtout à Nika. Il y a certainement lieu de rappeler que depuis la fin de l’année 2013, le Cameroun, tout au long de sa frontière avec la république centrafricaine, connaît un afflux de réfugiés fuyant des violences dues à la crise politique qui secoue ce pays voisin. Plus de 100.000 personnes ont été accueillies dans les sites des réfugiés aménagés dans les régions de l’Est et l’Adamaoua.
Face à cette urgence, le gouvernement camerounais a sollicité et obtenu du Système des Nations unies (SNU) , à travers ses agences spécialisées dont l’UNICEF , une réponse pour une prise adéquate de ces réfugiés essentiellement constitués de femmes et d’enfants. La réponse de l’UNICEF se fait grâce au soutien des donateurs qui mettent à disposition des fonds pour financer ses interventions.