Sur ce sujet d’intérêt public, Pascal Armel Ella Ella a soutenu une thèse avec mention « Très honorable ».
Les premières minutes de soutenance de thèse sont toujours laborieuses et les dernières, glorieuses. Surtout lorsque le candidat a choisi de se jeter dans les eaux troubles de l’assainissement urbain. C’est donc un triomphe avec gloire pour Pascal Armel Ella Ella, désormais « Docteur en sciences politique. »
Ainsi en a décidé le jury présidé par le Pr Janvier Onana, qui lui a attribué la mention « Très honorable », au bout de plus de trois heures d’échanges houleux et parfois tendus, à l’Université de Yaoundé II-Soa.
Thème de recherche : « La politique d’assainissement urbain au crible de la sociologie de la gouvernance urbaine au Cameroun. » Un travail jugé « intéressant » par le Dr Mathias-Eric Owona Nguini, l’un des membres du jury, qui a relevé que « le candidat met bien en lumière le dispositif de l’action publique et évoque les politiques publiques à mettre en œuvre pour des réponses concrètes à des préoccupations sociales réelles. »
Il était aux côtés des professeurs Michel Kounou, directeur de thèse, Fabien Nkot, rapporteur et Assako. Le président du jury, lui, a salué « le bon choix dans la recherche, en s’engageant dans la prospective. »
Dans ses travaux de plus de 300 pages, Pascal Armel Ella Ella questionne l’assainissement dans les villes du Cameroun, en interpellant les acteurs sur leurs rôles respectifs. Pour le faire, il s’est appuyé sur les textes existants qui régissent l’assainissement, une politique publique.
Mieux, une gouvernance de ville, à la fois participative et citoyenne. Il signale également, qu’on observe une propagation et généralité de désordre, à cause de la non-application ou de la mauvaise application des textes. Ce qui crée de la confusion et des chevauchements entre les différents acteurs du secteur.
Conséquences, les problèmes de gestions de déchets, de transports, d’éclairage ou de canalisation d’eau se posent toujours avec prégnance dans nos villes. Au plan institutionnel, le candidat a démontré les principaux dysfonctionnements, dus à l’absence de visibilité dans la politique publique d’assainissement, fenêtre d’opportunités et de vulnérabilités.
Ce que le Dr Owona Nguini a savamment appelé « la politologie du pala-pala. » Pour une gestion harmonieuse de ce pan de la vie publique, Pascal Armel Ella Ella a proposé un suivi drastique des actions en mettre en œuvre, et une évaluation systématique des acteurs impliqués.