C’est à Ngoung, village situé à 75 km de Yaoundé, département du Nyong-et-Kellé que le détachement Alpha de la Gendarmerie nationale, sous la conduite du Colonel Fabien Stéphane Mekoulou a décidé de sensibiliser et d’éduquer les usagers de la route. Ceci dans la mouvance de la rentrée scolaire 2015-2016.
« Nous avons été déployés ici depuis jeudi dans le but d’inviter les uns et les autres à la prudence sur cet axe considéré comme accidentogène», a indiqué le colonel Fabien Stéphane Mekoulou. Selon lui, le bilan de l’opération montre que les automobilistes sont de plus en plus conscients en cette période délicate.
« De jeudi à mardi, nous n’avons enregistré aucun incident qui aurait pu perturber le bon déroulement de cette opération. Nous notons le bon comportement des usagers qui a permis de mener une opération jusqu’ici calme. Nous n’avons pas enregistré d’accidents graves ayant causé des morts ou de blessés graves en dehors de celui qui a eu lieu à Mbankomo, celui causé par l’abattage d’un arbre à Boumnyebel et qui heureusement n’a causé également aucune perte en vie humaine en dehors de dégâts matériels sur le camion », a-t-il ajouté.
Depuis le début de l’opération jusqu'à mardi dernier, le compteur affiche 271 infractions. Les plus récurrentes sont entre autres la surcharge des marchandises par les gros porteurs, les roues usées, l’excès de vitesse malgré le changement de dispositif qui est mobile, le refus d’obtempérer, le non-port de la ceinture de sécurité, le mauvais éclairage dans la mesure où certains véhicules roulent avec un phare dans la nuit et l’usager venant en sens inverse et donnant l’impression de rencontrer une moto. « Ce sont ces cas qui sont à l’origine des accidents regrettables », conclut le colonel.
Par ce contexte marqué par l’insécurité, tous les voyageurs passent à la fouille et ils adhèrent au processus. « Nous passons tout le monde au détecteur de métaux y compris les bagages », lance un capitaine. « Les dispositions prises sont à notre avantage puisque nous voyageons tout le temps. Actuellement, nous sommes préparés et nous n’y voyons aucun inconvénient », conclut Marcellin Yelengwe, informaticien à l’université de Douala.