Le 20e jour de l’année en cours, les acteurs impliqués dans le budget d’investissement public se sont retrouvés dans la salle de réunion de la délégation du Minepat du Ndé.
Un flash back sur le Bip 2015 avec son rapport pas très reluisant et les perspectives de 2016, ont été au centre des échanges.
Présidé par Samuel Ernest Christian Ebelle, préfet du Ndé, la cérémonie de lancement de cette année a enregistrée des absences regrettables : aucun maire titulaire, aucun chef traditionnel n’a trouvé opportun de se présenter à cette activité pourtant hautement importante qui s’est voulue interactive et dont le but se déclinant au concept de développement participatif.
D’entrée de jeu, l’autorité administrative a planté le décor en précisant aux exposants de faire l’économie des discours et de donner l’importance à l’essentiel pour une meilleure compréhension de tous. Il était question de lancer un regard rétrospectif sur l’exercice 2015, établir les objectifs à atteindre en 2016 avec un point d’orgue sur les défis et les innovations attendus dans l’exécution du présent budget.
Les sectoriels sur les feux des projecteurs
Suivant la pertinence des exposés des différents sectoriels de l’Etat, l’engagement du contrat de performance a été pris. Pour l’heure, il faut gommer très rapidement les zones d’ombres de l’année dernière. Le contrôleur financier, les délégués départementaux du Minepat, du Minmap et le chef de centre des impôts ont fait l’état des difficultés rencontrées en 2015 et surtout ont exploré les pistes de solutions pour l’avenir.
Etre efficace dans les résultats, s’agira d’améliorer le taux d’exécution en mettant l’accent sur la qualité des ouvrages qui constituent le patrimoine de l’Etat. Pour y parvenir, il va falloir tordre le coup à la corruption et à la fraude, limiter les marchés fictifs et les chantiers abandonnés. Le préfet du Ndé, comme le capitaine de bord, a une fois de plus marteler le rôle régalien de l’administration, « être un maillon essentiel et non un frein ».
Pour ce qui est situation de l’exécution physicofinancière du bip 2016, 977 147 801 fcfa ont été alloués au département, repartis comme suit : 477 652 201 pour les services déconcentrés et 499 497 800 pour les 4 collectivités territoriales décentralisées. Soit une diminution du budget par rapport à 2015 où le Ndé bénéficiait de 70 projets d’un montant de 1.134.151. 000FCFA, avec 100% et 80, 42%, respectivement du taux d’engagement et d’exécution physique.
Des lendemains radieux
En citant le cas du paquet minimum tombé en forclusion dans la commune de Bangangté comme « grand mauvais exemple » et bien d’autres mauvaises pratiques, 6 recommandations saillantes on été formulées. 1, l’administration partenaire à l’exécution du budget dont être un facilitateur et non un facteur de blocage ? 2, l’on doit enregistrer une diligence dans la transmission du DAO ? 3, l’autorité contractante doit jouer pleinement son rôle aussitôt les conditions réunies ? 4, les soumissionnaires doivent faire preuve de patriotisme ? 5, la commission de passation des marchés doit éviter de systématiser la notion de moinsdisant qui n’est pas toujours le plus efficace ? 6, l’information doit être fluide entre tous les acteurs de la chaîne d’exécution.
L’enjeu étant, un cadre de concertation est institué au niveau national et dirigé par les préfets et les gouverneurs avec délégation des mesures correctives.
C’est donc une compétition qui est lancée pour les 58 départements du Cameroun. A vos marques,
prêts, partez !