Djibrilla Aoudou, chef de centre divisionnaire des impôts, est accusé de tentative d’extraction d’argent et de corruption.Ce mardi 14 juillet 2015, Djibrilla Aoudou, chef de centre divisionnaire des impôts de Bafang devrait comparaitre au tribunal de première instance cette localité. C’est en effet ce jour que s’ouvre un procès dans lequel il est mis en cause.
La procédure judiciaire contre ce fonctionnaire du Ministère des Finances a en effet été enclenchée à la suite d’une plainte déposée par la nommée Delphine Léa Ngandjui. Dans la plainte, cette contribuable, responsable d’une association spécialisée sur des questions de santé basée à Kékem, accuse Djibrilla Aoudou de «tentative d’extraction d’argent et de corruption». Aussi, la plaignante y décrit les faits, objet de son courroux.
« Le 13 avril (2015, ndlr), je me suis rendue à Bafang, au centre des impôts dans le but de régulariser ma situation fiscale. Grande a été ma surprise de me voir signifier par le chef de centre de verser au préalable la somme d’un millions de francs Fcfa, représentant sa côte part, avant toute étude du dossier, ceci après avoir reçu un coup de fil du médecin chef Docteur Innocent Tchapda, de l’hôpital de district de Kékem», peut-on lire. La plaignante va plus loin, en précisant qu’au cours de cette conversation téléphonique, l’interlocuteur du responsable des impôts lui a conseillé sans détour de l’intimider.
«Compte tenu de la non disponibilité de la somme requise, mon dossier complet est resté sur son bureau sans suite. Il m’a également demandé qu’après versement de ladite somme, date fixée pour le 15 mai (2015), je paierai également la somme de deux millions cent mille Fcfa, représentant mes impôts», enfonce dame Ngandjui. D’après une source, ces graves accusations ont été appuyées par des enregistrements sonores. Dos au mur, le mis en cause serait même passé aux aveux, en restituant la somme de cinq cent mille qu’il avait déjà perçue, à l’effet de faire étouffer l’affaire au niveau du commissariat. Sauf que, sa volonté n’influencera pas la suite de la procédure. Et son dossier sera transmis au procureur près les Tribunaux du Haut-Nkam, après une enquête diligentée par le commissariat de sécurité publique de Bafang.
Djibrilla Aoudou, malgré la tournure que prend cette affaire, ne se montrerait pas ébranlé. Du fait pense Ouest-Echos, à ses affinités avec le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey. Ce journal régional se base sur une déclaration laconique de Djibrilla Aoudou. Il aurait en effet lâché que, «Dieu ne peut pas être au ciel et Jésus souffre» sur terre.
«Aux dires des proches de Djibrilla Aoudou, dieu dont il parle serait Alamine Ousmane Mey», lit-on dans une parution récente de Ouest-Echos. Le même journal renseigne que depuis son affectation dans le département du Haut-Nkam, il y a plus de sept mois, comme chef de centre de la division des impôts de Bafang, Djibrilla Aoudou étonne plus d’un de par son train de vie. Au lieu de vivre dans une maison comme ses prédécesseurs, il aurait choisi depuis tous ces mois, de s’installer dans un hôtel huppé de la place..