Mouvement inhabituel ce matin du mardi 12 janvier 2016, au marché A de Bafoussam. Précisément au bloc A. ici, une immense foule est agglutinée pour voir ce qui reste des boutiques attaquées nuitamment par les flammes. Avec l’aide de quelques bénévoles, certains propriétaires des boutiques sinistrées tentent de récupérer ce qui peut encore l’être. D’autres, dépités, sont assis à même le sol, la main en circonflexe sur la tête. Ils n’ont visiblement plus de force pour pleurer.
« Je n’ai pu rien sauver, le feu a tout calciné », confie un propriétaire d’une boutique de prêts à porter, qui fond en en larmes. Mais tout à côté, des badauds qui semblent être plutôt heureux, fouillent dans les décombres à la quête du moindre objet ayant été même partiellement épargné par le feu.
D’après des témoignages, c’est dans la nuit du 11 janvier 2016, autour de 22 heures, que le feu s’est déclaré. Surpris, les gardiens du marché font illico presto appel aux sapeurs-pompiers qui débarquent quelques instants plus tard. Après des minutes de combat seulement, les soldats du feu sont trahis par une pénurie d’eau. Pendant qu’ils essayent de s’approvisionner à nouveau, les flammes ont le temps de s’attaquer à d’autres boutiques. Avant d’être totalement maîtrisées, elles ont réduit en cendres, le contenu de sept boutiques ; spécialisées notamment dans l’alimentation, dans la vente des vêtements prêts à porter et un dépôt d’œufs.
Si pour l’heure les circonstances de cet incendie restent un mystère, d’aucuns suspectent un court-circuit favorisé par les installations électriques en toile d’araignée qui dominent au marché A de Bafoussam. Après cet incendie, Joseph Tangwa Fover, préfet de la Mifi, est allé toucher du doigt l’ampleur des dégâts.