Les mototaxis de la ville de Bafoussam sont en colère. La cause, c’est l’arrêté signé en date du 18 mai 2012 qui a récemment refait surface.
Ledit arrêté leur interdit de circuler dans certains axes de la ville de Bafoussam.
Le Quotidien Émergence édition du 28 juillet dernier indique qu’il a été conjointement signé par Emmanuel Nzete, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Bafoussam, et Fouapon Allassan, le Préfet de la Mifi de l’époque. Le document a été remis aux conducteurs de moto taxi.
Le journal souligne que c’est une note portant deux articles. Le premier stipule que «pour compter de la date de publication du présent arrêté, la circulation des mototaxis est strictement interdite le long des artères suivantes de la ville de Bafoussam: carrefour entrée principale du marché central».
L’article 2 indique que «l’inobservation de cette mesure expose le contrevenant à la saisie et la mise en fourrière de sa moto, puis une amende de simple police de 10 000 FCFA majorées de 3 000 FCFA par jour à titre de droit de fourrière».
Les concernés par cette interdiction disent ne rien comprendre. «Si l’on nous refuse de travailler dans ces axes, où allons-nous travailler avec l’étroitesse du périmètre urbain ?», s’écrie un conducteur.
Un autre ajoute: «d’abord la ville est sale sans route, la boue partout et on nous exige des taxes, ensuite ils viennent circonscrire certains endroits où nous ne devons pas travailler, on a l’impression qu’ils veulent nous pousser au vol».
Cette décision s’ajoute à la dernière mesure qui demande aux mototaxis de se faire enregistrer auprès des Communes d’Arrondissement afin d’arborer des chasubles distinctives offertes par les 3 communes que compte le Département de la Mifi.