La communauté urbaine vient de se séparer de ces éléments accusés d'écart de comportement.
Une décision qui interpelle bien de magistrats municipaux qui en font également les frais.
Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bamenda a tranché avec la dernière énergie.
Cette décision de Vincent Njie Ndumu est venue à la suite d'une résolution prise par les grands conseillers réunis récemment en une session pourtant consacrée à l'examen et l'adoption des comptes administratifs et de gestion du Conseil de la communauté.
L'examen de ce cas et la résolution du Conseil ont été motivés par multiples plaintes déposées contre les agents sanctionnés.
Lesdites plaintes portaient sur des accusations d'extorsion d'argent aux habitants de Bamenda.
« Ces agents véreux percevaient des contributions sans émission de reçus.
Contributions distraites avec l'aide de certaines complicités à différents niveaux dans les circuits comptables de la communauté », révèle-t-on.
A ces détournements de fonds publics s'ajoutent les scènes de pillage et de destruction des marchandises des revendeuses.
Au-delà de la ville de Bamenda, c'est toute la problématique des polices municipales qu'il conviendrait d'interroger.
Notamment leurs conditions de recrutement, les rôles qui leur sont assignés et leur capacité à les remplir au mieux.
A Yaoundé, des accrochages entre ces éléments et les forces armées conventionnelles deviennent de plus en plus fréquents, au point de craindre que le pire ne survienne un jour.