Les activités ont été paralysées dans cette ville le samedi 7 octobre 2017. Cette journée a été organisée en mémoire des «combattants» de la contestation anglophone tués le 1er octobre 2017.
Dans son édition du 9 octobre 2017, le quotidien Le Jour rapporte que samedi dernier, les sécessionnistes ont observé dans la ville de Bamenda, Région du Nord-Ouest une journée spéciale ville morte. Ladite journée a été observée en mémoire des «combattants» tués le 1er octobre 2017, de ce groupe d’anglophones qui réclament la sécession du Cameroun et l’indépendance de leur république appelée l’Ambazonie. Notre confrère indique qu’«alors que l’élite politique francophone continue d’organiser des meetings à travers les recoins du pays pour dire non à la sécession et montrer leur attachement à celui qui incarne les institutions», les sécessionnistes de leur côté ont ce jour-là dressé le bilan des manifestations du 1er octobre 2017.
Un bilan qui dès le lendemain desdites manifestations a créé la polémique entre les sécessionnistes, les Organisations non gouvernementales (ONG), les partis politiques et les autorités. Les activistes anglophones sur les réseaux sociaux ont parlé de plusieurs dizaines de personnes tuées par les soldats. Les ONG Amnesty international ont rapporté qu’il y a eu au moins 17 morts et le Réseau de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (REDHAC), a évoqué 22 morts. Ni John Fru Ndi le Chairmain du Social democratic front a avancé qu’il y a eu plus de 30 morts dans la seule Région du Nord-Ouest. Pourtant le Gouverneur de cette Région Adolphe Lele Lafrique Tchoffo a dressé un bilan de 6 morts.
Pour revenir à la journée spéciale ville morte dédiée à ces morts, notre confrère souligne que la ville de Bamenda a vécu au rythme de cette opération. «Le Bamenda central market n’a pas fonctionné, tout comme de nombreux et les agences de voyage sont restées fermées au cours de cette journée», raconte-t-il.