Le 27 décembre dernier, le régisseur de la prison centrale de Bertoua, capitale régionale de l’Est, a procédé à la levée du permis de visite de 1 000 F CFA instauré depuis le 25 décembre. Cette mesure est la première prise à l’issue de la réunion de crise tenue dans l’enceinte du pénitencier dans la soirée de dimanche dernier, suite à la grève qui a secoué la prison tout au long de la journée.

En effet, les détenus ont créé un soulèvement dimanche 27 décembre dernier pour s’insurger contre l’instauration par le régisseur d’un permis de visite, payant à 1 000 F CFA, pour chaque membre de leur famille ou amis. Cette situation a fait en sorte que les détenus ne soient pas alimentés comme d’habitude par leur famille depuis le 25 décembre, jour de noël.

Le Délégué régional de l’Administration pénitentiaire de l’Est a dû faire le déplacement, accompagné d’une escouade de l’Equipe Spéciale d’Intervention Rapide (ESIR) de la police, des sapeurs-pompiers, et un détachement des éléments de la compagnie de gendarmerie de Bertoua pour calmer la situation. Le Procureur de la République était également présent, ainsi que l’avocat général, le Co-légion et le Délégué régional de la Sûreté nationale.

Selon le quotidien Mutations n°4052 en kiosque mardi 29 décembre, après la levée du permis de visite, les détenus ont eu droit au repas du 25 décembre qui n’avait pas été préparé sous prétexte que les dons des sœurs de l’Eglise catholique avaient été distribués aux prisonniers. Les détenus ont également exigé l’amélioration de leurs conditions de vie, de santé et de nutrition dont le niveau de dégradation est source de plusieurs morts depuis quelques années. En réponse, l’inspecteur des services du gouverneur de l’Est a promis de transmettre immédiatement à sa hiérarchie.