C’est à 22 heures 48 minutes le dimanche 24 juillet 2016 que Dala, un commerçant très connu dans la localité de Kolofata situé dans le Département du Mayo-Sava dans la Région de l’Extrême-Nord, a reçu la visite inopinée des hommes lourdement armés.
Selon des sources, ces hommes appartiennent à une bande résiduelle de la secte terroriste Boko Haram. Ceux-ci, sans faire du mal au commerçant, se sont emparés de sa marchandise composée des téléphones portables, des batteries et des chargeurs mobiles.
Le quotidien Le Jour édition du 26 juillet 2016 raconte que «pendant une heure de temps, les brigands ont soigneusement choisi les pièces qui leur convenaient avant de repartir vers la montagne Greya, au nord de la ville. Les militaires du détachement du Bataillon d’Intervention Rapide de Kolofata, intervenus quelque temps plus tard n’ont pas pu les rattraper».
Il faut dire que ce forfait n’est pas le premier commis par Boko Haram dans cette localité. Des militaires révèlent qu’une bande d’une cinquantaine de terroristes a eu à écumer les environs de Kolofata. Ils auraient reçu la mission de «brûler des villages et d’exécuter des Chefs traditionnels qui ont refusé de faire allégeance à la secte». Des sources militaires indiquent qu’un membre du comité de vigilance et des habitants de Kolofata et ses environs ont été corrompus par la secte.
En date du 14 juillet dernier Doudje Aga, le membre du comité de vigilance corrompu a été arrêté pour avoir servi d’éclaireur à Boko Haram. «Il leur a indiqué notre itinéraire. Il était au téléphone en permanence avec eux pendant toute notre intervention et il n’a pas pu nous expliquer à qui il parlait au moment précis de l’opération», révèle un militaire.
Des sources font savoir que la secte a aussi recruté des complices parmi les populations civiles. Et elle essaie depuis quelques semaines d’écouler le butin de pillages en territoire nigérian à Kolofata.