Outre les conditions sanitaires et un environnement de protection très précaires, ils doivent aussi faire face à la promiscuité extrême.
Selon notre confrère Mutations, les réfugiés du camp de Minawao dans la Région de l’Extrême-Nord vivent actuellement dans des conditions difficiles.
En attente de rapatriement volontaire, ils font face au quotidien à la précarité, à la promiscuité. Pire encore, leur ration alimentaire a été diminuée de moitié. «Nous vivons dans un dénuement total. On n’a droit qu’à un seul repas par jour. Au départ en plus de notre ration journalière assurée par le HCR et ses partenaires dont le programme alimentaire, mondial, plusieurs autres organismes non gouvernementaux, associations, confessions religieuses et autres bienfaiteurs se bousculaient avec des dons. Mais depuis deux ans ils se font rares», déclare dans les colonnes de notre confrère Ahmed Issa réfugié, jadis cultivateur au Nigéria.
Ces réfugiés sont en fait contraints de rester pour le moment au Camp de Minawao. En fait ils doivent attendre que certaines formalités soient remplies par le Nigéria avant de pouvoir prendre part audit rapatriement volontaire qui sera conduit par le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Cameroun.
«Les autorités nigérianes ont fait une descente dans le camp et rencontré les réfugiés. Au cours des échanges, les émissaires nigérians leur ont expliqué que toutes les conditions ne sont pas réunies pour rentrer et reprendre une vie normale au pays. Il faudrait qu’ils patientent et les réfugiés l’ont bien compris», déclare une source du journal rencontrée à la sous-délégation du HCR à Maroua.
Cependant certains réfugiés affirment que face aux conditions de vie devenues difficiles, d’aucuns parmi eux désertent les lieux. «Parmi nous il y a beaucoup de gens qui sont venus simplement parce qu’ils croyaient que les conditions de vie étaient meilleures dans le camp.
Et comme après quelques temps au camp, ils voient que la ration et d’autres commodités ont beaucoup diminué, ils choisissent de repartir dans leurs villages au Nigéria», raconte un autre réfugié.