Il y a une semaine environ, un chien, errant dans les environs de l’hôpital régional d’Ebolowa, a mordu un patient, le renvoyant ainsi en soins dans les services de l’institution hospitalière.
Très vite, l’on se rend compte que c’est la énième fois que le même chien mordait un passant. Sans autre forme de procès, l’animal est abattu, décapité et sa tête tout de suite expédiée au Centre Pasteur de Yaoundé. Le résultat du diagnostic, toujours attendu, viendra confirmer ou infirmer l’existence ou non de la maladie dans la ville d’Ebolowa et ses environs. Car d’autres cas de morsures canines sont signalés dans d’autres parties de la ville, principalement au quartier Angounou.
L’observation de tous ces cas de morsure de chien met la Communauté urbaine et les services vétérinaires dépendant du ministère de l’Elevage des pêches et des industries animales (Minepia) en état d’alerte maximale, le phénomène est pris très au sérieux. Et l’on pense que la rage, dans le chef-lieu de la région du Sud est un problème de santé publique Conséquence, des mesures appropriées s’imposent.
Une synergie d’action contre la maladie, qui fait partie des zoonoses, se transmettant à l’homme par morsure ou égratignure d’animaux est envisagée dans les prochaines semaines. D’après certaines sources, des services vétérinaires, le chien à lui tout seul est à l’origine d’environ 99% des cas mortels de rage humaine.
Il y a donc lieu d’agir. Raison de plus pour qu’à la Communauté urbaine d’Ebolowa, l’on annonce le lancement d’une campagne de vaccination antirabique dans toute la ville et ses environs, d’une part et, l’abattage systématique de tous les chiens errants, d’autre part. L’objectif étant d’améliorer le taux de couverture vaccinale des animaux de compagnie, tout en assurant l’éradication de la rage.
Selon certaines sources, à l’analyse de ces cas de morsures à répétition dans la ville et ses environs, les principales difficultés sont liées à l’élimination des chiens errants, l’ignorance et la faible coopération à la déclaration et à la vaccination des animaux de compagnie ainsi qu’à l’adoption des comportements à risque en manipulant les carcasses des chiens morts et, la fourniture aux personnes exposées d’une prise en charge à coût supportable.