Selon la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC), le taux d’exécution du plan régional de lutte contre la corruption à l’Est se situait autour de 24,10 % au 25 mars 2016, révèle Le Messager du mardi 18 octobre 2016. Il ressort des difficultés identifiées par cet organe anti-corruption que la plupart des fonctionnaires ne sont pas encore impliqués dans cette lutte. Le secteur privé quant à lui, est également à la traine et une faible implication des autorités religieuses et traditionnelles est aussi observée.
Ce constat a été fait au cours d’un séminaire de renforcement des capacités des responsables régionaux organisé à cet effet par la CONAC à Bertoua, du 10 au 14 octobre 2016. Dans son discours de circonstance, Grégoire Mvongo, Gouverneur de la région de l’Est a tenu à booster les parties concernées par le fléau de la corruption. «Parce que nous sommes encore loin de la moyenne, il nous faut redoubler d’efforts», a-t-il souligné.
En effet, avec un taux d’exécution du Plan d’action régional de lutte contre la corruption n’ayant jamais dépassé 30%, il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est ce à quoi s’attelle le Gouverneur de l’Est, qui «demeure engagé personnellement à faire en sorte que les actions arrêtées au cours de ce séminaire se concrétisent en résultats palpables sur le terrain».
Un avis que partage Dieudonné Massi Gams, président de la CONAC, présent au cours de ce séminaire qui a duré cinq jours. Selon lui, la corruption n’est point une fatalité, impossible à éradiquer, peut-on lire dans le journal. Aussi, «le temps n’est plus au discours, aux slogans creux, aux condamnations des principes, mais à l’action concrète et à la volonté participative», a précisé le président de la CONAC.