Mercredi dernier, Alamine Ousmane Mey a présenté la proposition de son département ministériel, de même que celles des institutions de souveraineté. Le passage des membres du gouvernement devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, question de défendre leur enveloppe 2016, est effectif depuis mercredi 25 novembre. Comme d’habitude, le ministre des Finances (Minfi) était le premier sur le gril. En plus de la proposition de budget de son département ministériel, 46 250 000 F, c’est à Alamine Ousmane Mey qu’est revenu le devoir de défendre les propositions budgétaires des institutions de souveraineté, dont la présidence de la République, les Services du Premier ministère, le Contrôle supérieur de l’Etat, la Délégation générale à la Sureté nationale, Elections Cameroon, etc. Mais avant tout cela, le Minfi a procédé à la présentation du « rapport sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la Nation pour l’exercice 2015 » devant la commission présidée par l’honorable Rosette Ayayi.
Alamine Ousmane Mey explique que nous nous acheminons vers la fin du premier triennat 2013-2015, portant sur la budgétisation par programmes. De la sorte, le triennat 2016-2018 qui démarre en 2016 consacre la seconde génération des budgets programmes. S’agissant de l’exécution du budget 2015, elle est marquée au plan international par la baisse drastique des court de matières premières dont le pétrole qui a baissé de 50%, la mise en œuvre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et la poursuite de la lutte contre Boko Haram. En fin d’exercice, les estimations situent les ressources budgétaires hors émissions de titres publics à 3353 milliards de F dont 502 milliards de F de recettes pétrolières, 1454 milliards de F d’impôts et taxes, 684 milliards de F de recettes douanières, 140 milliards de F de recettes non fiscales, 150 milliards de F de recettes exceptionnelles et 1323 milliards de F d’emprunts et dons. Concernant l’endettement public en fin 2015, il est projeté à 4 000 milliards de F, représentant 25% du PIB. Un taux largement inférieur au seuil de 70% retenu comme critère de convergence de la CEMAC. Toutes chose qui font dire au Minfi que « la consolidatison de la croissance économique est effective ».
Après cette revue rétrospective, le Minfi a abordé les perspectives macroéconomiques et budgétaires de l’exercice 2016. Il explique que « dans un environnement international peu propice et la persistance des poches d’insécurité, la croissance économique au Cameroun pourrait se situer à un taux de 5,9% en 2015. En 2016, elle est projetée à 6%. Sur les trois prochaines années, le PIB pourrait croître de plus de 5,1% l’an, grâce à l’apport attendu des projets structurants et des infrastructures. A propos de la proposition budgétaire 2016 du Minfi, elle est de 46 250 000 F, soit 43 350 000 F de frais de fonctionnement et 2 900 000 F réservés à l’investissement.