C’est le genre de situation que plus d’un élève n’aimerait pas connaitre. 13 candidats au Baccalauréat F3 de l’année dernière à Bafoussam, le chef-lieu de la région de l’Ouest ne savent pas, plus d’un mois après la rentrée scolaire, s’ils doivent reprendre les cours en Terminale ou s’ils peuvent avoir accès à l’université. Certains ont décidé de reprendre le chemin de l’école et d’autres pas.
La Nouvelle Expression (Lne) du 9 octobre 2015 publie le témoignage d’un des candidats, désemparé : «Je suis encore au quartier, je n’ai pas encore repris les classes, mais certains de mes camarades qui étaient dans la même situation que moi, ont déjà rejoint les bancs», a-t-il déclaré.
Ce candidat fait partie des 75 élèves s’étant présentés à l’examen du Baccalauréat électronique au sous centre du Lycée technique de Banengo pour la session 2015. Après l’écrit, 61 ont été déclarés admissibles, 13 ont été recalé, et un candidat, Jean Claude Mandja, n’a pas pris part à l’examen parce qu’il venait d’obtenir un concours dans les forces de défense camerounaises.
Curieusement, au moment d’appeler les candidats pour la pratique, les élèves déclarés admissibles constatent au deuxième jour des épreuves que même les 13 recalés après l’écrit ont été convoqués. Leur stupéfaction ira grandissante lorsque le 24 juillet 2015, jour de la publication des résultats définitifs, ils retrouvent les noms des récales. Au même moment, 13 noms des candidats initialement déclarés admissibles n’y figurent guerre.
Que s’est-il passé ? C’est ce que LNE qualifie de mystère. Les candidats lésés croient savoir qu’il s’agit de tripatouillage. Et dans ce sens, Marie Annie Etoh, présidente du jury du centre d’examen de Maroua à l’Extrême-nord, où ont été faites les corrections, est pointée du doigt.
Le journal indique que des requêtes ont été déposées auprès de l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc) au Ministère des Enseignements secondaires et la Commission nationale anticorruption. Requêtes sans suite pour le moment.