Dans la nuit du 17 avril au 18 avril 2013 un incendie s’était déclaré dans le marché B de la ville de Bafoussam dans la Région de l’Ouest Cameroun. Une commission avait alors été mise en place pour recenser les sinistrés. Ceux-ci devaient bénéficier des fonds de soutien apportés par le Chef de l’État, Paul Biya. Le Quotidien Émergence édition du 27 juillet 2016 fait donc savoir que certains membres de ladite commission sont accusés aujourd’hui pour «faux en écriture privée de commerce et de détournement de deniers publics». Depuis plusieurs mois, le parquet de Bafoussam enquête sur cette affaire.
De façon précise il faut dire que les mis en cause sont soupçonnés d’avoir non seulement inséré dans la liste des commerçants sinistrés des noms fictifs et des comptoirs non sinistrés, mais aussi, d’avoir distrait une somme d’environ 1.346.000 FCFA, «bien que plus d’une demi-douzaine de commerçants non-victimes des flammes de ce sinistre avouent bien avoir perçu ces fonds de solidarité offerts par le Chef de l’État».
Toutefois les accusés indiquent qu’ils ont plutôt été victimes de coups de vol dans leurs boutiques au cours de cette nuit tragique. Une défense qui va en contradiction avec des témoignages d’autres commerçants. Ceux-ci avouent n’avoir ni été victimes de l’incendie ni de coups de vol. Comble de tout, ils déclarent avoir été surpris de voir leurs noms figurés dans la liste des sinistrés du marché B de Bafoussam.
Pour rappel il faut noter qu’après cet incendie, le Chef de l’État a déboursé la somme de 75 millions de FCFA pour soutenir les victimes. Et le Préfet du Département de la Mifi avait mis en place une commission chargée d’identifier et de recenser les victimes dans son arrêté du n° 759/F35/SDL du 20 août 2013.