Actualités Régionales of Thursday, 8 December 2016

Source: cameroon-info.net

Des élèves consomment la drogue à Kribi

Ville de Kribi Ville de Kribi

Selon Le Messager du mercredi 7 décembre 2016, six élèves du collège adventiste de Kribi ont été exclus après avoir été surpris en pleine consommation du chanvre indien au sein de l’établissement. Ceux-ci seraient approvisionnés par des vendeurs de médicaments de la rue.

En effet, de nombreuses investigations ont conduit les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Kribi sur la piste d’un vendeur de médicaments qui avait ravitaillé ces élèves en tramadol. Pris à forte dose, cet antalgique agit comme un narcotique et entraine à une dépendance et un sevrage difficile. Ce qui justifie le fait que la semaine dernière trois élèves sont entrés en transe, presque à l’état épileptique. Le vendeur en question a été interpellé et les multiples rafles ont faire fuir les autres vendeurs de la rue. Néanmoins, la vente se poursuit dans la clandestinité, souligne le journal.

Il faut relever le fait que de plus en plus, les élèves des établissements secondaires de la ville de Kribi se livrent à la consommation de certains stupéfiants comme le cannabis. Ce qui a pour conséquence directe un niveau scolaire quasiment nul avec de faibles taux de réussite aux examens officiels.

Pourtant, pour ces jeunes consommateurs, ces stupéfiants servent à stimuler leur mémoire. «Je fume pour supporter la souffrance qui mine ma famille. Quand je veux apprendre mes leçons, je fume mon chanvre et ma mémoire devient comme un disque dur d’un ordinateur. Je n’oublie rien», soutient un des renvoyés.

Par ailleurs, pour lutter contre la déperdition de la jeunesse, les hommes en tenue occupent la première place. Malheureusement, des arrestations de vendeurs de médicaments de la rue sont effectuées chaque semaine, mais aucune affaire n’est arrivée devant les tribunaux, précise le quotidien. Selon certaines sources, ces forces de maintien de l’ordre sont corrompues. «Nous payons souvent 100 000 FCFA par personne et dernièrement, nous avons payé 200 000 FCFA pour être libérés», confie au journal un vendeur de médicaments de la rue.