Actualités Régionales of Friday, 30 September 2016

Source: cameroon-info.net

Diamaré: interdiction de vente de terrains aux chefs traditionnels

Ville de Maroua Ville de Maroua

Les conflits fonciers sont de plus en plus récurrents dans le Département du Diamaré, dont Maroua est le chef-lieu. Et pour cause, certains chefs traditionnels de 3e degré se livrent à la vente des terrains sans le consentement des autorités administratives de la ville. Ainsi, au cours d’une rencontre tenue le 23 septembre 2016 dans la salle des conférences de la sous-préfecture du Diamaré, la question était au centre des débats.

Cette rencontre a mobilisé les chefs traditionnels de 1er, 2e et 3e degré, les autorités administratives et sécuritaires, entre autres. Il était question d’attirer l’attention des chefs traditionnels de 3e degré sur la notion de bien-gérance. Ceci à la suite des malentendus enregistrés tous ces derniers temps dans leurs circonscriptions respectives, surtout en matière de vente de terres, indique L’œil du Sahel du jeudi 29 septembre 2016.

Présidée par le Préfet du Diamaré, Ernest Samuel Christian Ebele, l’assise a permis aux chefs traditionnels d’être outillés sur leurs droits et devoirs vis-à-vis de l’État et des populations. De ce fait, le Préfet les a instruits de faire preuve de sérieux dans l’exercice de leur fonction. Aussi, les chefs traditionnels de 3e degré ont vu certains de leurs avantages retirés, souligne le journal. «À partir d’aujourd’hui, aucun chef traditionnel de 3e degré n’a le droit de vendre un terrain à qui que ce soit sans l’aval des autorités administratives», a instruit Ernest Samuel Christian Ebele.

Plusieurs autres sujets ont également meublé ces échanges. Notamment, le déficit de communication entre les chefs traditionnels eux-mêmes, le non-respect des règles d’hygiène dans les ménages; le phénomène de déforestation et évidemment, le problème d’insécurité auquel fait face la Région de l’Extrême-Nord depuis quelque temps. Ernest Samuel Christian Ebele s’est aussi dit satisfait des efforts consentis par les chefs traditionnels dans la lutte contre l’insécurité et les autres fléaux sociaux qui gangrènent le Département du Diamaré.