Actualités Régionales of Monday, 21 November 2022

Source: Anecdote N°1292

Douala-Bonabéri : ils vendaient tout, les ossements humains y compris

Au moment de leur arrestation, ces derniers étaient en possession de deux squelettes humains Au moment de leur arrestation, ces derniers étaient en possession de deux squelettes humains

Le tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonabéri vient de sanctionner à cinq ans de prison ferme trois trafiquants.

Trois hommes viennent de comparaître dans un nouveau procès pour trafic d’ossements humains, qui s’est ouvert vendredi dernier au tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonabéri. Il s’agit d’Ako Vialli Ebot, Che Eric et Ramdy Guemoh. Ils ont été arrêtés le 19 septembre 2022 dans la cité économique du pays lors d’une opération coup de poing menée
par la police judiciaire.

Au moment de leur arrestation, ces derniers étaient en possession de deux
squelettes humains qu’ils essayaient de vendre. Selon des sources policières, les prévenus sont partis de Limbé dans la région voisine du Sud-Ouest, pour la métropole économique avec des ossements soigneusement cachés dans un grand sac. Les brigands ont pris un logement dans un hôtel à Bonabéri et ont ensuite déplacé les ossements en les transportant
sur des motos.

À leur descente des engins à deux roues, ceux-ci ont été interpellés par la police qui les filait. Les rapports indiquent que cette interpellation est l’aboutissement d’une longue enquête sur le trafic d’écailles de pangolin et de peau de panthère vers l’Inde, qui a permis de découvrir les activités
macabres des suspects.

«Ces investigations ont impliqué des activistes de l’environnement en Inde
qui ont fourni des informations importantes ayant permis leur arrestation», précise la Laga, une Ong qui appuie le gouvernement dans l’application de la loi faunique au Cameroun.

Les trois hommes écopent ainsi de la peine maximale prévue par le Code pénal. Celui-ci dispose que «celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non, est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 francs Cfa». Pour rappel, en 2021, deux trafiquants d’ossements humains ont écopé de la même peine à Foumbot (Ouest)