Patrick Woukeng sera présenté devant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala mardi 27 mars 2018. Le jeune homme de 32 ans est présenté comme le chef d’un gang de cinq malfrats qui semait la terreur à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Quatre membres de ce gang avaient déjà été interpellés en début d’année par les fins limiers de la gendarmerie nationale.
Les malfaiteurs, pistés par les enquêteurs à la suite d’un premier cambriolage manqué dans la nuit du 4 au 5 janvier 2018, ont été encerclés et embarqués alors qu’ils se préparaient pour mettre à exécution un nouveau coup. Nchamji Godlove, 31 ans; Boye Njah Batick Serges Chanderlin, 35 ans ; Tamo Mohamed Amil, 28 ans et Tagne Kamdem Michel, 26 ans ont été cueillis et placés en garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral.
Pendant les perquisitions, les hommes en tenue ont, en outre, saisi un fusil de chasse de fabrication italienne de cinq coups, dont le canon a été scié ; trois pistolets de fabrication artisanale ; treize munitions de calibre 12 ; deux motos ; une meule et une scie de rechange. Mais aussi, une pince monseigneur, un arrache clou, une masse, un poignard, quatre téléphones portables, un marteau, une vingtaine de clés passe partout, des produits psychotropes et des produits permettant d’endormir toute personne qui inhalerait la fumée produite.
Mais pendant l’opération des forces de l’ordre, Patrick Woukeng, le chef de la bande, avait pris la fuite. D’autres investigations des éléments de la brigade de recherches ont permis de mettre la main sur le dernier larron, le chef de gang, en début du mois de mars. Selon nos sources, Patrick Woukeng a été interpellé avec, en sa possession, une arme de fabrication artisanale double canon, des munitions et une massette. Il a aussitôt été placé en garde à vue et sera conduit demain au tribunal militaire.
Les enquêteurs de la gendarmerie font savoir que le gang ainsi démantelé était constitué de repris de justice qui semaient la terreur à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Ils sont poursuivis pour «vol à mains armées» et «tentative de vol avec port d’arme». Des faits survenus au quartier Bonabéri et environs à la fin du mois de décembre 2017. Selon les gendarmes, ces malfaiteurs armés de pistolets et de fusils de fabrication artisanale se déplaçaient à bord de motos. Ils ont opéré dans des stations services, des domiciles privés, des établissements de commerces.