Un séminaire régional de formation des formateurs en droits de l’Homme et paix s’est ouvert à cet effet ce samedi 20 juin 2015 à Bafoussam.Cette activité est une suite logique du projet « Agir pour les droits de l’Homme en milieu rural dans la Région de l’Ouest-Cameroun ».
Démarrée le 1er octobre 2014, sauf changement de dernière heure, le terminal du projet est prévu pour le 30 septembre 2015. Faut-il marteler que cette heureuse initiative est mise en œuvre par l’Association Kofi Annan pour la Promotion et la Protection de Droits de l’Homme et la Paix (AIKAPPRODHOMP) et grâce à l’appui financier du NED (National Endowment for Democracy) ?
Dans tous les cas, le moins qu’on puisse dire c’est que pendant près de 11 mois, l’état des lieux des droits de l’homme en milieu rural dans les hautes terres de l’Ouest aurait été présenté, examiné, décrypté et des solutions en termes de perspectives envisagées.
Les autorités en différents rangs, les intellectuels, les ménagères, les étudiants, les journalistes, les groupes vulnérables, bref les populations de tout bord ayant participés activement aux différentes activités organisées par l’Association Kofi Annan, ont été à coup sûr édifiés sur les aspects de leurs droits qui étaient jadis ignorés ou bafoués.
Dans ce sens, il s’agissait d’impliquer tous les acteurs de la vie humaine à se les approprier et les vulgariser aux moyens des connaissances et des techniques acquises. S’arrêtant sur les résultats d’enquêtes présentés il y a deux semaines à Bafoussam par la même organisation, plusieurs clichés de droits ante-inhumés, illustrent parfaitement que les recherches et les enquêtes de l’association sont une contribution manifeste pour le Cameroun fredonné en longueur de journées comme Etat de droit et de démocratie.
Pour le palier de formation proprement dite, trois jours suffiront aux participants d’engranger davantage des connaissances sur des différents modules prévus par l’organisateur qui sont « l’environnement : défi pour la lutte contre le changement climatique, les enjeux de la paix à l’ère de l’insécurité, travail décent et exploitation des enfants, assistance judiciaire et moyen
d’accès à la justice, droit à l’égalité entre modernité et tradition, question des frais d’APEE en milieu rural, protection des personnes âgées » entre autres et respectivement exposés sur PowerPoint par des jeunes Alain Hugues Obame, Lionel Njuptavoui, Thierry Ngoune, Lucas Kamdem, Joseph Keussom. Les échanges avec les participants auront permis de renchérir le séminaire.
Au sortie de ces travaux, l’on peut ainsi se frotter les mains et se rassurer que des personnes formées constitueront un sérieux relais d’animation perpétuelle des guichets d’observation en droits de l’Homme institué comme une facette parmi l’arsenal des recommandations.
Par des questions subtiles inspirées des modules exposés, les participants ont été soumis à une évaluation dont le but était de se rassurer de la maitrise des droits inhérents à leur environnement.
Le Cameroun, pays de paix ou pays en paix ?
A cette question, on est en droit de complexifier et dépassionner le débat en se posant une autre question pas de moindre importance. « La paix est-elle l’absence de guerre » ? Là également, l’organisateur entend dire aux uns et aux autres comment il faudrait éviter de discriminer, frustrer son vis-à-vis, mais plutôt adopter des attitudes citoyennes.
Au demeurant, le tribalisme, le repli identitaire, l’équilibre régional, la famine, le sous-développement, la corruption et bien d’autres maux ont fait leur nid au Cameroun. Les populations qui vivent ces faits, restent sous leur faim. Les décideurs doivent marquer la volonté d’atténuer ses souffrances aux risques d’éviter d’éventuelles crises en latence. S’ils le font, c’est tant mieux.
De toutes les manières, Serges Mboumegne Nzeusseu s’est dit très satisfait du déroulement des travaux et salive déjà qu’enfin, la vulgarisation des droits de l’homme en milieu rural très cher pour l’association dont il a l’exaltante mission de conduire à sa destinée sera effective.
Avant de retrouver leurs 8 départements respectifs, les participants prêts pour affronter les turpitudes du terrain de la vulgarisation, seront distingués par des attestations de fin de formation.