Le personnel en colère réclame trois mois d’arriérés de salaire.
Le torchon brûle entre le personnel de la Communauté urbaine d’Ebolowa et leur hiérarchie. Ces derniers réclament trois mois d’arriérés de salaire au délégué du gouvernement Guy Roger Zo’o Olouman.
La situation s’est davantage enlisée en cette veille de rentrées scolaires, où les nerfs des parents sont sur les braises. Il ya quelques jours, une réunion de crise convoquée par les délégués du personnel de cette structure, a permis aux employés d’exprimer leur ras-le-bol.
«Nous sommes fatigués d’entendre la même chanson tout le temps. Notre argent doit sortir, sinon on passera à la vitesse supérieure», rallait-on au sortir de la réunion tenue à la «bibliothèque municipale Ndjemba Medou».
Approchée pour des éclaircissements, Idiebi Messia Zembou, délégué du personnel, fera plutôt savoir que ses collègues et elle sont victimes des manigances de la trésorerie.
LIRE AUSSI: Ngaoundéré: l’abattoir industriel de 5 milliards boudé par les populations
« Je ne voudrais pas vous le cacher. C’est au niveau de la trésorerie d’Ebolowa que nous sommes coincés. Toutes les démarches entreprises pour endiguer le mal se sont avérées infructueuses jusqu’ici. Mais nous continuons à compter sur le délégué du gouvernement pour résoudre cette crise», dénonce-t-elle.
Des allégations confirmées par le receveur municipal (Rm) qui évoque les retards accusés par l’Etat en matière de mise à disposition des fonds. Lesquelles sont incapables de couvrir les charges pour lesquelles ils ont été mobilisés une fois disponibles. «C’est depuis le mois d’avril que les ordres de virement ont été signés. Nous continuons d’attendre que la situation évolue du côté de la trésorerie», confie le Rm.
Pour François Mbassi, trésorier payeur général (Tpg), d’Ebolowa, la Communauté urbaine qui n’a pas grand-chose dans ses caisses est régulièrement payée. L’argentier reconnait toutefois que les tensions de trésorerie sont la principale raison des contretemps observés dans ces opérations. En guise de solution à ce malaise, le Tpg propose les recettes du terrain. Hypothèse rejetée par le receveur municipal pour qui, ces recettes ne représentent rien par rapport à la masse salariale qui s’élève à 25 millions Fcfa par mois.