Lundi, Les soldats du feu ont mis près de 3 heures pour venir à bout des flammes au quartier Elig-Effa. D’après des témoins, une colonne de fumée soudaine a surpris tout le monde aux environs de 13h. S’étant rendus compte du danger, les menuisiers essayent dans un premier temps d’éteindre le feu à l’aide de seaux d’eau. Mais les flammes vont rapidement embraser les ateliers, tous construits en planches. Pris de panique, beaucoup prendront la fuite. Les plus courageux ont le réflexe de sauver certains des meubles exposés et destinés à la vente.
Ceux-ci ont à peine le temps de faire 3 tours qu’il devient impossible de s’approcher de nouveau, à cause de l’épaisse fumée irrespirable. Dans le même temps, la circulation se bloque, la chaussée étant occupée par les meubles et les curieux qui assistent impuissants au désastre. Arrivés sur place à bords de 2 camions une quinzaine de minutes après le déclenchement de l’incendie, les pompiers vont réussir à contenir les flammes qui s’étaient déjà attaquées à 8 ateliers.
Mais le feu est si violent que ceux-ci sont obligés de se ravitailler à deux reprises. Dans un élan de solidarité, la population a donné un coup de main en versant des litres de seau d’eau. Lorsque les flammes sont enfin vaincues et après que la fumée se soit dissipée, les victimes, aidées par le voisinage, retournent les cendres dans l’espoir de récupérer quelque chose d’exploitable.
Le feu a malheureusement tout consumé. Certaines machines servant à la coupe des planches ont même pratiquement fondu. Si aucune perte en vies humaines n?est à déplorer, les dégâts matériels sont par contre énormes. Les causes de l’incendie n’ont pas encore été déterminées. Mais, l’une des victimes raconte que quelqu’un aurait mis du feu sur un tas d’herbes derrière les ateliers.
Les flammes se seraient propagées par la suite en profitant de l’extrême chaleur qui a sévit à Yaoundé dans la journée d’hier. Pour soutenir leurs collègues sinistrés, les menuisiers épargnés par l’incendie ont accepté de garder dans leurs ateliers le peu de meubles qui a pu être sauvé.