• Les faits se sont produits à Kar-hay
• Les populations ont quitté les lieux
• Plusieurs maisons détruites
La situation est très alarmante dans une localité de l’Extrême-nord. Alors que les populations subissent les attaques répétées de la secte Boko Haram, Longtemps victimes, les populations de Mayo Danay viennent une fois de plus d’être victime terreur.
En effet, alors que les gens avaient pris leur lit dans la nuit, un troupeau de plus 150 éléphants a fait irruption la nuit de dimanche à lundi dans le village Guissia, dans l’arrondissement de Kar-hay et une localité dans l’arrondissement de Wuina. Les éléphants ont élu domicile dans ce village et ont crée un couloir de transit dans les localités.
“Nous sommes obligés de quitter les lieux sinon nos enfants et nous même sommes en danger permanent. Nous avons beaucoup perdu nos cultures de contre saison. Avec quoi allons-nous nourrir nos familles” s’alarme un père de famille. L’on dénombre plusieurs maisons détruites et une importante quantité de denrées alimentaires. Les habitants victimes de ces dégâts ne savent plus à quel saint se vouer. Il y a juste deux mois, les mêmes éléphants avaient détruit des champs de sorgo de mil et de maïs dans le même département. Les autorités tentent de maîtriser la situation.
Mis au courant, les autorités n’ont pas encore pris des mesures pour préserver les familles des victimes des dangers de ces irruptions
L’invasion des champs par les éléphants, phénomène récurrent dans cette partie du Cameroun, fait davantage planer le spectre de la famine sur la région de l’Extrême-Nord. « Les éléphants ont détruit mon champ de sorgho sur une superficie de plus de 10 hectares. Je me disais que dans un mois, les épis seraient mûrs et que je ferais une bonne récolte cette année. Actuellement, il me reste un autre petit champ de 3 hectares. Je le surveille jour et nuit », confie une victime à Cameroon Tribune.
En plus des destructions provoquées par les pachydermes, cette région camerounaise est déjà en proie à une baisse de sa production céréalière depuis quelques années, non seulement du fait de la rudesse du climat, mais aussi de l’insécurité créée par les terroristes de Boko Haram. Ces derniers ont contraint les populations à déserter leurs villages, abandonnant du même coup leurs plantations.