C’est un véritable drame que vit Tchebé-Tchebé. Cette petite bourgade située à Moskota non loin de la frontière avec le Nigéria est désormais dépeuplée. L’Œil du Sahel du 28 juillet 2016 indique que le dernier habitant de ce village a été tué dans la nuit du 25 au 26 juillet 2016.
Les assauts répétitifs de Boko Haram dans la zone ont contraint les habitants du village à se déplacer. A l’exception de Parahod Douvagui. Ce sexagénaire avait décidé d’y rester. C’était sa manière à lui de tenir tête au groupe terroriste. Les insurgés ont donc mis fin à ses jours.
«Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2016, devant tant de résistance, les terroristes sont revenus à Tchebé-Tchebé et ont décapité le brave homme. Avec la mort de son dernier occupant, Tchebé-Tchebé est désormais un village vide, sans âme», indique le journal.
Dans la même veine, le bihebdomadaire révèle qu’il y a une résurgence des attaques terroristes dans la ville de Kolofata. À titre d’exemple, raconte Tchamaya, président du comité de vigilance de la ville, les terroristes ont tenté de frapper le 24 juillet. «Les terroristes sont entrés dans la ville et certains se sont dirigés vers mon domicile pour me faire la peau. Heureusement, je les ai croisés sur mon chemin et aussitôt, j’ai pris la poudre d’escampette puisqu’ils étaient armés et que, moi, je ne disposais pas d’arme. Ils ont tiré sur moi, Dieu merci, j’ai pu m’en sortir», dit-il.
Face à cette situation, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises note encore L’Œil du sahel. «C’est ainsi que depuis la journée du 25 juillet 2016, la ville de Kolofata s’est pratiquement refermée sur elle-même. Toutes les entrées et sorties sont contrôlées et les mouvements des populations ont été sérieusement restreints».