La Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre à Bertoua, a permis de jeter les bases sur l’éducation de la fille, pour jouer son rôle dans le développement.
La 6e édition de la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre dernier, sous le thème : « Lutte contre le mariage d’enfants : progrès vers les objectifs du développement durable », a donné lieu à des actions en faveur de la jeune fille à Bertoua. C’est ainsi qu’en partenariat avec le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), l’ONG Plan international a octroyé des bourses d’excellence aux meilleures filles des filières scientifiques et techniques de la capitale régionale de l’Est.
Plus d’une dizaine de lauréates verront ainsi leur frais d’examen et de scolarité pris en charge dès cette année scolaire. Sur un autre plan, la meilleure initiative en faveur de la fille a permis de distinguer cinq structures et deux prix spéciaux ont aussi été remis, notamment au Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun. Ce, pour les actions menées pour faire reculer la barrière d’ignorance chez les filles et promouvoir leurs droits.
Ces initiatives qui rejoignent l’action du gouvernement en faveur de la promotion de la fille, sont saluées par Françoise Angouing, inspecteur général du Minproff, représentant le ministre Marie Thérèse Abena Ondoa. Elle a souligné les efforts du gouvernement dans ce sens. Les chiffres sont encore tristes. 36% de femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans.
Une fille sur trois à l’Est est mariée avant l’âge de 18 ans. 26% de femmes de 15-19 ans ont eu leur première grossesse. Dans son message, la représentante du Minproff a demandé aux autorités traditionnelles de bannir les pratiques culturelles hostiles à l’épanouissement de la fille. Ceci afin que le « rêve d’un monde où la fille peut faire ses propres choix », soit une réalité à l’horizon 2030.